Le frisson de la mort à venir
Pour chaque genre de jeux vidéo, il y a généralement la saga star et la licence sérieuse qui arrive deuxième sur le podium. Si mon initiation au monde du T-RPG s'est effectuée sur le flamboyant Final Fantasy Tactics, force est de constater que la série Fire Emblem, sans doute plus effacé, plus sobre, peut-être plus austère par moment, réussit plus sur la durée.
C'est en tout cas sur GBA que j'ai découvert la série T-RPG de Nintendo. Cette série basée sur un concept à la fois simple, contraignant et incroyablement exigeant : tout personnage qui meurt au combat ne revient pas - comme par magie - au combat suivant, mais passe bien l'arme à gauche.
Bien évidemment, cette règle ne serait pas grand chose si l'on ne s'attachait pas un minimum à nos petits sprites. Et l'on s'y attache pour deux raisons. La première est affective et tient au bon travail de character design effectué sur le personnages de Fire Emblem. L'autre est plus compétitive et tient au fait qu'à force de faire évoluer nos chevaliers, magiciens et autres archers, on est dégouté quand on est amené à en perdre un sur le champs de bataille.
C'est donc cette peur permanente de perdre vos unités qui animera votre esprit tactique et stratégique durant l'ensemble de l'aventure, même si celle-ci - avec le recul - me semble moins difficile que l'épisode Awakening plus récemment sorti sur Nintendo 3DS.
Sur la forme, Fire Emblem sur GBA brille par une relative sobriété. Graphismes épurés voire parfois minimalistes, peu d'animation durant les combats. Ce titre n'est pas des jeux qui vous en enverront plein les mirettes pendant les combats.
Mais la recette fonctionne néanmoins, grâce à des mécanismes de jeu traditionnels mais efficaces, des personnages globalement attachants et une histoire elle aussi classique mais qui tient la route. Pari réussi donc pour Fire Emblem, qui s'impose comme le représentant sérieux de la lignée du T-RPG.