Et bien, ce Firewatch fut une expérience forte agréable pour ma part.
Dépaysant, tout d'abord, car ça on ne peut le nier, l'aspect graphique mais surtout la direction artistique du jeu est très agréable. On prendra plaisir à tout simplement se balader dans cette forêt, à explorer hors des sentiers battus (même si les limitations techniques pointes vites leurs nez, avec des murs invisibles qui peuvent gâcher l'immersion), à prendre des photos et à contempler. L'ambiance de ce petit coin hors du monde est un véritable plaisir
Mais attention, Firewatch n'est pas un simulateur de ballade en forêt : en effet le jeu se focalise plus sur son histoire et ses personnages, mettant même l'exploration au second plan au bout d'un certain avancement dans le jeu. Car Firewatch pour en dire le moins possible, c'est l'histoire d'Henry qui suite à des problèmes personnels qu'il tente de fuir, décide de s'isoler en pleine foret hors du monde extérieur avec pour seul contact sa supérieur, Delilah. Et c'est bien là une parenthèse qui s'ouvre pour Henry mais aussi pour moi joueur : tout d'abord uniquement préoccupé par ses missions quotidienne et les discutions avec Delilah, une intrigue ce déroule sous nos yeux, et nous chercherons au final à comprendre le fin mot de cette histoire qui semble peu commune
Mais qui l'est au final... J'ai bien cru comprendre que la fin de Firewatch décevait (comme son copain Gone Home) par la rupture de ton amené par la fin. Rupture car si un côté relevant presque du complot semble ce dessiner sous nos yeux, c'est bien une histoire encré dans le fait divers qu'on nous raconte. Je trouve cette rupture d'autant plus intelligente placé dans son contexte, avec l'isolement et la solitude c'est bien une histoire extravagante que l'on s'invente comme Henry.
Mais la réalité peut être moins spectaculaire et bien plus morose, Henry le savait, on l'apprend
Et au final, il faut rentrer chez soi. Car on le savait, c'était l'histoire d'un temps, cette aventure. On dit au revoir à Delilah et à ce paysage, et Henry retourne à sa réalité, prêt à assumer sa décision. Et moi je retourne à la mienne, parce que pour moi aussi cette parenthèse hors du temps doit bien finir.