J'aime beaucoup Flashback I, Paul Cuisset et son équipe avaient fait un super travail à l'époque, cependant ce Flashback II (que j'ai laissé tomber au final après plusieurs heures de jeu...ça me fait trop mal au cul pour avoir envie de continuer....) c'est mauvais, il faut le dire. Pas pour vexer, pas par méchanceté, mais pour faire comprendre que c'est un loupé net.
Le gros point fort du jeu, c'est ses visuels, il faut le dire : c'est beau, travaillé, les décors retransmettent bien l'ADN de Flashback, on retrouve cette vision particulière du futur que l'on avait pu avoir dans les années 90.
Mais...c'est tout. De gros, GROS bugs dans tous les sens qui obligent de recharger une sauvegarde plus tôt, des incohérences entre le texte écrit et parlé.
Le pire dans tout ça, c'est qu'honnêtement j'aurai pu leur pardonner tout ça si le scénario y était, si Conrad était de la partie.
Mais dans les faits...c'est juste pas possible. Le scénario est vraiment mauvais et renie le Flashback de l'époque, c'est une course à l'incohérence et l'excès permanente qui décrédibilise le jeu toujours un peu plus.
Conrad...n'est plus Conrad. Sans parler de la différence physique évidente, là où Conrad à l'époque parlait peu, uniquement quand c'était nécessaire et essayait surtout de sauver sa peau, ici ce nouveau Conrad parle tout le temps et surtout pour ne rien dire, il s'essaye à l'humour alors que ce n'est NI le personnage NI le cadre pour, on est sur un Conrad qui fait des soirées Pyjamas et qui zigouille des méchants à la pelle dans la joie et la bonne humeur, ça n'a aucun sens. Et je ne parlerai même pas des personnages annexes qui sont vraiment clichés.
Le plus triste dans tout ça, c'est que je suis persuadé que Paul Cuisset n'a pas volontairement mal fait. Je suis persuadé qu'il s'est dit que c'était bien, que c'était Flashback. Malheureusement, Flashback, c'était il y a 30 ans, et si Conrad, lui, depuis ces 30 ans est resté fidèle à lui-même dans son œuvre intemporelle, ces 30 ans étaient pour Paul Cuisset tout un tas d'autres projets, d'autres activités, durant laquelle les souvenirs qu'il avait de Flashback et de Conrad se sont petit à petit volatilisés, mélangés à d'autres souvenirs, biaisé par les œuvres et les mœurs plus récentes, mués en des mélanges d'idées qui petit à petit, sans s'en rendre compte, l'ont conduit à penser qu'il faisait du vrai bon Flashback alors qu'il s'était déjà bien trop éloigné de l'essence du jeu.