Des vacances de rêve... ?

Dans cet énième jeu de la série Kill The Past , Suda nous plonge dans une histoire assez relaxante comparée à ses autres oeuvres, à savoir Silver Case ou encore Killer7. Ici vous n'aurez pas à résoudre d'affaire concernants des séries d'assassinats dans un district japonais, encore moins à exterminer des kamikazes invoqués par une divinité aux Etats-Unis en guise de pièces de jeu d'échecs. Vous êtes un chercheur, du nom de Sumio Mondo, qui a été invité en Micronésie, à Losspass Island, pour répondre à une requête d'un certain Edo, qui lui donnerait une prime valant un million de yens.

Arrivé sur l'île, on nous présente le gameplay basique du jeu : on peut se balader, interagir avec le décor, ou encore utiliser Catherine/Katharine, un ordinateur superpuissant pour résoudre toutes sortes d'énigmes pour le peu qu'on se branche sur un objet. On apprend vite que l'île est écologique et que malgré le grand nombre de routes présentes, les véhicules, à l'exception de certains, sont interdits, et que l'on aura beaucoup, beauuuuuuuucoup de marche à faire durant le jeu. On apprend aussi qu'Edo n'est autre que le gérant de l'hôtel "Flower, Sun and Rain", et qu'il nous a engagé pour qu'on rétablisse le temps sur l'île, sans trop expliquer ce qu'il signifie par là, et que l'on s'occupe aussi d'empêcher un terroriste de faire exploser un avion. Ainsi commence donc notre belle épopée

Le jeu n'est pas très beau, ni très écoutable (du moins sur la version DS pour le dernier, car l'ost PS2 se débrouille quand même bien, cf I Got Rhythm), les énigmes sont aussi malignes que perchées (tout se fait à l'aide du guide de l'hôtel !) et le gameplay consistant à marcher sur des kilomètres est inintéressant, voire frustrant. Pourtant, il y a cette petite touche sudesque qui fait que l'histoire et la narration rattrape le tout. Que ce soit les situations où l'on se retrouve mêlé, la différence de personalité pour chaque individu que l'on croise ou l'histoire en elle-même, on est pris dans le jeu et on ne veut pas lâcher jusqu'à la fin de la journée (du moins ingame).

Je pense que c'est une expérience à laquelle tout le monde devrait avoir affaire ne serait-ce qu'une fois pour le peu qu'il possède une DS/3DS voire une PS2. Attention toutefois, même si cela ne semble au départ pas obligatoire, il est V I T A L d'avoir terminé The Silver Case avant d'entamer ce jeu, sans trop dire pourquoi.