J’avais été hypé comme tout le monde au vu des premières images.
Pensez : un univers inspiré par la Grèce antique, des pouvoirs magiques, des chats ailés, confiés à l’équipe qui a finalisé Final Fantasy XV !
Suite à une promo, j’ai récupéré le jeu pour 35 balles et à ce prix, le jeu vaut franchement le coup.
Comptez une durée de vie d’une cinquantaine d’heures pour les completionnistes.
Techniquement, le jeu n’est pas toujours au top, et accuse de lourds ralentissements en mode « Qualité » et la mise-en-scène des dialogues manque clairement d’inspiration. Forspoken signe la fin de ce moteur graphique, dépassé et poussé ici dans ses -maigres- retranchements. Les effets visuels des différents sorts sont pourtant très réussis et les ulti offrent une myriade d’effets à chaque déclenchement.
Le système de combat est dynamique, bien que très brouillon (quand plusieurs ennemis vous attaquent, Frey passe son temps à virevolter dans tous les sens et la lisibilité s’en retrouve salement amochée), et les déplacements en parkour sont grisants dans l’air ou au sol.
L’univers est assez plaisant à parcourir, malgré son manque originalité, et sa monotonie, mais on est toujours surpris par le goût des worlds designers à sublimer les décors naturels.
Les interactions entre le personnage principal et son bracelet, dont j’avais beaucoup vu qu’elles étaient particulièrement irritantes, sont fort heureusement rattrapées par le charisme flegmatique de l’interprète de Krav ; on y sent un soupçon de cynisme, sans en faire trop et c’est très appréciable. Le personnage principal, en revanche, n’est pas très attachant, en cause la propension des auteurs à vouloir en faire une jeune femme forte et indépendante de toute attache.
L’histoire n’est pas non plus très inspirée (ce qui est plutôt décevant pour un scénario de Amy Hennig) mais le bashing du jeu ne m’apparaît pas du tout justifié.
Mais le tout est absolument rattrapé par le souffle tout à fait épique de l’aventure, son arrière-goût de Final Fantasy qui augurait du futur FF16 full action temps réel et son rapport aux éléments (terre, eau, feu et électricité) dans les différentes palettes de sorts.
Peut-être que ce bashing est dû à son manque d’ambition quant à réinventer la formule AAA actuelle (à savoir accomplir les centaines de petites missions sur une map) et arrive après, bien après la guerre ?
Peut-être aussi est-ce dû à l’omniprésence féminine (en plus mon Dieu, Frey est métisse) qui a dû défriser les plus conservateurs de nos rangs de gamers ?
Je dis bien « peut-être »…
Ou bien alors, les gens n’aiment pas assez les chats ????????♂️
Toujours est-il que ce jeu ne mérite pas le tombereau de merde qu’il a reçu ni la note moyenne qui apparaît ci-dessus.