Forza 5 est un jeu de lancement de console... et ça se sent. Beaucoup de choses ne vont pas malgré les graphismes impressionnants pour un premier jeu sur une nouvelle console.
On commence par une physique pas encore top. Ça glisse bien plus que Forza 4 . Un problème récurrent à la série mais porté au carré. Passé la classe S, c'est Holiday on Ice au Nürburgring. On va pas me faire croire qu'un proto GT LM et les 600 Kg d'appuis qu'il génère vont partir en drift dans un virage rapide à plat.
On passe sur le paddock assez maigre. Un nouveau jeu d'une telle série sur une nouvelle machine n'est pas forcément riche de ce point-de-vue là. On note cependant pas mal de nouvelles voitures dont, enfin, des véhicules à roues ouvertes. Par contre pourquoi offrir un fantastique outil de visualisation de toutes les voitures pour continuer d'avoir des fiches techniques toujours aussi ridiculement maigres: impossible de savoir le nombre de cylindres, l’empattement ou le type de suralimentation du moteur. Un comble!
Le drivatar, un simulacre des autres joueurs remplaçant l'IA au centre du jeu, n'est pas encore au point. Pas franchement un challenge peu importe le niveau de difficulté et assez porté sur le contacte. Bof.
Du point de vue du son (un des gros points fort de la série) c'est assez embarrassant. C'est un sacré dégringolade par rapport aux épisodes les plus anciens. Les moteurs manquent de pêche et certains sonnent du pareils au même. Soyons honnête, c'est loin d'être aussi médiocre qu'un jeu de chez Polyphonie Digital à ce niveau.
Par contre niveau ambiance musicale, c'est carrément ridicule. Finit les compositions calmes, un peu planante et sophistiqués des menus dont on a l'habitude. Maintenant c'est ambiance chœur d'enfants, choc des carrosserie, drame dans les stands et pleurs sur le paddock. On jurerait qu'on va se faire parachuter au-dessus de la Normandie en juin 1944. Je dirais honnêtement que cette mode à la con qui remonte à Shift 2, et qu'on retrouve dans le très ennuyeux Project Cars (tien, tien !), mériterait de mourir suite à une courte maladie rigolote et qu'on lui urine collectivement dans la bouche. Et on retrouve ça dans les courses... Turn10, remettez des morceaux variés et pêchues d'artistes connus et de talent. Les petits chanteurs à la croix de bois, ça donne pas envie de se taper l'Eau-rouge à fond de quatre.
En parlant de ce virage, quid des courses? Eh ben c'est très moyen à ce niveau-là. La sélection des circuits est correcte mais quand même un peu chiche comparé à Forza 4 et GT6. Les championnats sont pas très folichons, surtout au vu du très bon système de course de Forza 4, et rien ne donne envie de se les farcir. Oubliez les récompenses généreuses en voitures et argent de ses prédécesseurs, ce jeu est une pince. Tout ce que Turn10 à garder à ce niveau de mémorable de Forza 4 est le système de jetons contre monnaie sonnante et trébuchante. Et vous risquez d'en avoir besoin vu le prix de certains des véhicules les plus performant ou des pièces. Oui, c'est aussi la fin des rabais de fidélité de Forza 3 et 4. Vous vouliez juste raquer pour les DLC les plus intéressants?Dan Greenawalt vous fera quand même cracher encore plus au bassinet.
Jouer à Forza 5 c'est comme avoir un speed dating avec un beau gosses ténébreux qui est en fait une grosse pince pleurnicheuse etbien superficiel, juste après avoir discuté avec ce beau blond un peu bruyant mais généreux et ce quadra un peu trop carré, mais bourré de ce charme mûr.
On espère de gros progrès sur Forza 6.