Une touche 80's au XXIe siècle

10 heures de jeu à mon actif.

Dans la famille de la Fantasy Animalière, dont - vous devez vous en douter - je voue un culte illimité, j'appelle le dernier jeu en lice concernant ma vie de geek solitaire : Fox n Forests, petit jeu vidéo de plateformes 2D très bien pixelisé pour faire, je suppose et c'est fort probable, ancienne génération. Une volonté de revenir à un âge nostalgique du "les jeux vidéos, c'étaient mieux avant" sans pour autant perdre les capacités des nouvelles technologies, quand bien même leur utilisation ne se fait guère ressentir. Mais alors, un jeu de plateformes dans le domaine de la Fantasy Animalière, ça vaut le coup ? Et bien, allons voir ça !

Rick, un jeune renard, décide qu'il est temps de faire un oiseau pour le petit déjeuner mais ce dernier lui indique que le vénérable arbre de la forêt se meurt et qu'il doit l'aider à récupérer quatre morceaux d'écorce. Comptant bien manger l'oiseau donneur de quêtes, Rick accepte.
Pas plus de spoil !

Parfaite illustration d'une intrigue de jeu de plateformes : c'est simpliste. Alors certes, au fil du temps, nous avons toujours eu (notamment dans l'univers Mario et compagnie) des jeux faisant preuve d'inventivité dans les scénarios qu'ils proposaient mais là, on reste sur une histoire mignonne et assez simple ; un peu comme à la vieille époque (dixit le gars des années 97). Et il ne faut pas s'attendre à grand chose de plus : Rick est rapidement décrit et outre son trait principal qui est son envie irrésistible de manger de la volaille, il n'y a pas grand chose à dire, il en va de même pour le vieux tréant et sa quête. Les quatre morceaux d'écorce, qui vont symboliser les quatre saisons, se révèlent - en un sens - uniquement être des artéfacts à aller récupérer pour avoir un nouveau pouvoir et faire avancer l'histoire. Donc vraiment, ce jeu n'est pas fait pour les mordus d'intrigues secondaires, les rebondissements (même si on peut être satisfait de ce que le dénouement propose, quoique un peu brouillon) et autres révélations renversantes ! Ici, on va récolter quatre morceaux d'écorce, un morceau dans un parcours de trois niveaux et voilà ! Pas de quoi crier au génie.

Concernant les personnages, comme déjà développé ci-dessus, il n'y a pas grand chose à dire : on est sur des descriptions minimalistes, si ce n'est même inexistantes. On peut néanmoins observer, dans ce conte pour très jeunes enfants, une relation somme toute sympathique entre Rick et l'oiseau qu'il désire dévorer, entrainant le temps de deux-trois phrases quelques quiproquos qui peuvent faire sourire. Mais sans plus.

Côté gameplay, disons que c'est le point le plus fourni : nous sommes comme égayés par cette volonté de proposer un jeu à l'ancienne, aussi bien du point de vue du graphisme que de la mécanique de commerce, des niveaux bonus et de la collecte d'item permettant l'amélioration de compétences.
Si nous reprenons le scénario, il y a quatre morceaux d'écorce à aller chercher. Chaque morceau d'écorce est protégé par un boss plutôt inventif dans son allure et dans les manières à être abattu, et pour atteindre chaque boss, il faut remplir trois tableaux fournis au principe similaire si l'on écarte une carte originale par chemin. La difficulté est agréable et s'accentue au fur et à mesure que l'on avance dans le jeu, offrant de nouveaux ennemis plus coriaces et quelques énigmes pour trouver les items, nécessaires si l'on souhaite ne pas trop galérer sur le boss final, un peu plus corsés, nécessitant parfois quelques aller-retours entre les niveaux et les stands d'améliorations ; notre renard pouvant acheter deux-trois compétences qu'il alliera avec la capacité à changer de saisons - ce qui offre de nouvelles possibilités d'avancer dans les différents tableaux. En soi, un jeu pas difficile mais qui demeure tout de même assez exigeant dans la vigilance dont nous faisons preuve, notamment dans la collecte donc.
Dans l'ensemble, rien de bien transcendant si ce n'est le plaisir de retrouver, en 2018 et pour les années ultérieures, les sensations d'un vieux jeu, quitte à importer également quelques bugs vraiment pas marrant à base de blocages dans les pièges qui nous font perdre petit à petit de la vie, les coups des ennemis qui continuent à nous faire des dégâts lorsque nous faisons des actions que l'on ne peut stopper pour essayer d'éviter ledit coup ou encore les fameuses plateformes inaccessibles quand ce n'est pas notre personnage qui passe au travers sans aucune raison... Autrement, tout va bien !

Pour la patte graphique donc, que dire qui n'a été dit ?
L'ambiance pixel est totalement volontaire, contribuant au cachet de ce petit jeu vidéo. Et cette atmosphère pixel est rejointe par une bande sonore 8-bit pas du tout désagréable et qui dessert parfaitement, de un l'immersion dans cet univers merveilleux et de deux l'ambiance arcane.

Alors ? Fox n Forests ? Franchement, il n'a pas la prétention d'engranger un succès mémorable, ni même des bénéfices colossaux. La seule visée désirée est celle de proposer aux joueurs un petit retour en arrière, histoire de voir à quoi ressembler les jeux d'une autre époque. Néanmoins, même s'il est mignon de voir germer un sentiment de nostalgie, ce jeu ne reste pas lavé de tous défauts pour autant. La première chose qui dénote est sa durée de vie courte, même si l'on peut galérer dans un premier temps à collecter les items nécessaires pour obtenir d'importantes améliorations. Le fait que nous ayons des niveaux bonus est sympa à souligner mais leur rejouabilité n'est guère intéressante, si ce n'est accumuler des fonds pour acheter des items et autres potions. Dans l'ensemble, c'est un jeu qui va nous demander un certain investissement, mais un investissement de quelques heures sans plus, le temps de comprendre quelques mécaniques, combattre quelques boss et en finir avec celui final. Alors, Fox n Forests est surtout un jeu qui se veut passe-temps, décontracte et que je recommande pour ces raisons (en plus du fait que ce soit un jeu de Fantasy Animalière (un renard qui parle tout de même !)).
Et n'oubliez pas : la Fantasy nous appartient !