Vous comprendrez le sens du mot "Laborieux"
J'ai revendu ce jeu une fois. Je l'ai racheté, et je suis de nouveau sur le point de le revendre. En fait ce jeu me pose un problème, au point de créer un paradoxe dans l'espace temps et de faire exploser des bébés chat : l'univers est vraiment sympa, on retrouve un peu de Zelda, forcément, mais tout est complètement barré, et surtout les personnages sont presque tous des gros radins.
Dans Tingle's Rosy Rupeeland, tout s'achète. Au début du jeu les marchands se cachent car ils refusent même de vous parler si vous ne les payez pas. Même la fontaine du village s'arrête de couler à votre approche.
D'ailleurs ce pauvre Tingle est une bille en combat, et il faudra vous payer les services d'un homme de main pour pouvoir progresser. En fait dans ce jeu, l'argent est à la fois une monnaie d'échange et votre vie, si vous n'avez plus de rubis, vous mourrez. Le but du jeu étant de jeter un max de rubis dans une fontaine pour atteindre un monde plein de fric et de gonzesses. Cette ambiance, grinçante, impertinente et inamicale, à des lieues de l'habituelle pudibonderie de Nintendo est unique en son genre. Rien que pour ça, le jeu vaut la peine d'être essayé.
Mais voici venir le côté obscur, sur son grand cheval noir aux yeux rouges et en armure d'acier.
A côté de ses nombreuses qualités, le jeu est laborieux à en crever. On passe des heures à tuer des monstres pour récolter des rubis, on fait des centaines d'allers et retours pour vendre en ville ce qu'on a fabriqué, et lorsqu'on meurt (parce que croyez moi vous allez mourir) on revient à la dernière sauvegarde effectuée, qui ne peut être faite que dans votre maison de départ.Et pas question de se remettre à l'aventure sans se payer un autre homme de main : il faut donc repartir à la chasse au rubis, et revendre vos produits, pour enfin recommencer depuis le début le donjon aux énigmes pénibles dans lequel vous êtes mort.
Et c'est CHIANT, mais CHIANT.
A moins d'avoir des nerfs d'acier, ce qui n'est pas mon cas, vous allez finir par jeter le jeu dans un coin, pour vaquer à de plus calmes occupations.