Un héro tu seras, que tu le veuilles ou non. Et t’as intérêt de le vouloir. | Altair-eco

Gauntlet c’est une histoire qui remonte à loin, 1985. L’époque ou les bornes d’arcade étaient le principal centre d’attention des jeunes. Il faut dire, c’était vachement cool comme jeu. On prenait un héro stéréotypé et on s’en allait gaiement poutrer momie, squelettes et autres démons, le tout seul ou avec des amis partageant la même passion. Seulement avec le temps les bornes d’arcade sont quasiment devenues des pièces de collection et les parties “entre amis” sont trop souvent définies par «chacun chez soi derrière son écran sous son casque à tirer sur d’autre joueurs en hurlant à moitié sur ces malheureux campeurs incompris».
Alors forcément quand **Arrowhead Games** Studios décida de s’allier à **Warner Bros. Games** pour sortir son reboot, le succès fût mitigé. Non pas parce que le jeu est nul, moisi, pourri ou mal fait, mais parce que le public actuel n’est plus spécialement friant du genre.
Ce qui est dommage parce que ce reboot est clairement réussi. On retrouve l’ambiance si particulière du jeu original, les graphismes sont simplistes mais amplement suffisant, c’est fluide, agréable à l’œil… Seulement on se lasse vite. C’est là qu’on voit qu’il descend d’un jeu d’arcade. C’est toujours la même chose. Alors oui les ennemis changent suivant les paliers et chaque personnage a son propre gameplay, mais passé quelques heures on finit irrémédiablement par laisser tomber le jeu pendant plusieurs jours si ce n’est plus.
Les quelques traits d’humour sont appréciables lorsqu’on les découvre mais à la longue… Et puis franchement, c’est assez étrange ce qu’il se passe dans ce jeu. On commence inconscient sur une plateforme de roche descendant dans les profondeurs terrestre. Un mec nous parle d’on ne sait où et nous envoie des momies pour que l’on “s’entraîne”. Puis on se retrouve bloqué dans un simili-donjon ou ce même mec visiblement faignant et à moitié branque nous demande d’aller risquer notre vie pour récupérer des bouts d’on ne sait trop quoi pour sauver le monde d’on ne sait quelle menace. Et non content de rester bien sagement installé dans son coin pendant qu’on fait le sale boulot, il se permet en plus des commentaires lorsqu’un coup mal négocié détruit la nourriture censée nous rendre de la santé.

Bon là dis comme ça, je reconnais que ça ne donne pas spécialement envie. Mais c’est cool hein !

Il faut quand même reconnaître une chose. L’ouverture au multijoueur en ligne permet de faire des parties avec quatre joueurs maîtrisant complètement leur personnage. Et cela permet de se régaler avec des mêlées générales absolument épiques. De même, le récent ajout du mode de jeu «Colisée» apporte aussi son lot ‘d’Epicness’ et de difficulté.
Pour  moi, ce jeu est fait pour rester installé dans un coin du disque dur. Comme ça de temps en temps on prend la manette et on se fait une ou deux salles avec les potes. Derrière son écran. Sous son casque. À distance. Et après on dit que les ‘gamers’ n’ont pas de vie sociale non mais franchement.