Ghost 1.0 : Deux hackers font appel à une agente fantôme capable de diriger un androïde de combat pour infiltrer le complexe de l'entreprise Nakamura et y découvrir les secret qui s'y cachent.
Voilà un Métroïdvania bien sympa, qui tient presque plus du jeu de plateforme que du Métroïd à proprement parlé. En effet, ici pas véritablement besoin de nouveaux pouvoirs pour progresser et atteindre de nouvelles zones, mais un gros besoin d'armes à feu puissantes et destructrices pour passer à travers les défenses et les "Naka", des robots de combats.
On pensera nécessairement durant le jeu à Ghost in the shell, Prédator, Terminator, Gunnm et Matrix. Les références à la culture geek sont nombreuses et l'atmosphère plaisante.
On progresse de zones en zones à la recherche de morceaux de cartes permettant d'ouvrir des portes vers de nouvelles zones, et en accomplissant des missions de l'histoire en parallèle. L'histoire en elle-même n'est d'ailleurs véritablement expliquée qu'à la fin, après avoir exploré la dernière salle et assisté aux dernières révélations.
Le jeu propose donc de diriger une âme qui s'empare des robots humanoïdes, et principalement d'un Naka modifié par les hackers pour en faire un robot de combat. Au fur et à mesure on découvre différentes armes, on débloque des capacités/options au choix sur un tableau assez vaste, et on achète des armes secondaires pour progresser et survivre aux différentes alarmes du complexe.
Le joueur devra bien sélectionner les options désirées, car il n'est pas possible de revenir en arrière, et les points de compétences sont rares et loin d'être suffisants pour compléter le tableau en un seul run. Il faudra également découvrir les secrets de pratiquement toutes les pièces du complexe pour obtenir des upgrades supplémentaires ou des crédits, mais le jeu se garde bien de donner des indices sur les façons de débloquer les secrets. Détruire un mur (classique) permet donc de libérer des âmes dans la pièce qui, une fois récoltées débloqueront un bonus. Mais parfois, la solution sera bien plus tordue : utiliser une arme secondaire peut avoir le même effet, ou posséder un autre robot dans la salle, accéder à un lieu particulier avec un robot particulier, détruire des ennemis d'une certaine façon, éclater des robots en les possédants dans certains pièges, etc. Et sans indices ! Il faut souvent se creuser la tête pour trouver !
On passe donc un certain temps à chercher les options bonus facultatives, éclatant à peu près tout. Et ça vaut le coup, car la puissance que l'on accumule permet d'offrir un sacré défouloir et de déclencher de véritables boucheries robotiques.
Le jeu comporte 4 zones différentes, dont les décors manquent un peu d'inspiration. Ceci dit, le jeu a la bonne idée de placer des zones de sauvegardes/téléportation a intervalle régulier, ce qui évite de se retaper de la route pour rien, et c'est plaisant.
On sent une véritable volonté d'accompagner le joueur dans l'aventure sans le frustrer, et les leçons des précédents jeux similaires sont retenues. Si parfois l'écran devient un véritable bordel et assez peu lisible, on prend un max de plaisir à déclencher des salves dans tous les sens à la façon d'un jeu de shoot horizontal.
Un "petit" jeu bien agréable qui se boucle en une petite 10aine d'heure mais qui a un bon potentiel de rejouabilité en newgame+. Défoulant, avec une difficulté plutôt bien dosée (même si le premier boss fait gravement douter !), et à un petit prix sur le store en démat' (10€). Que demander de plus ?