Ghost Recon, ou la théorie du "c'était mieux avant".
Ghost Recon.
Ces deux mots sonnent comme de douces notes à l'oreille de certaines personnes, qui ont connu les premiers Call of Duty avec la fameuse mission de snip' de Tanya Pavlovna (ou une connerie du genre), et les premiers Medal of Honor, où on était ravi, entre potes à 4 sur un canapé avec un écran ultra petit divisé en quarts, de pouvoir incarner une grand-mère avec un panzerschreck. Oui mes amis, vous avez connu le FPS à sa grande époque, avant que Modern Warfare vienne nous en mettre plein nos yeux avides de perversités, nous montrant un interracial sauvage entre un gameplay ultra simple et des graphismes digne d'un film hollywoodien.
Ghost Recon, c'était bien à l'époque. Je n'ai possédé que celui-là, j'ai vite fait touché les suivants et promis, on ne m'y reprendra plus.
Je l'ai retrouvé l'air de rien en fouillant dans mes disques. Mon premier FPS. Aussitôt, la nostalgie m'a pris à la gorge. J'ai tenté de l'installer, en me disant qu'il risquait de ne pas passer sur Seven. J'étais prêt à la résignation (oui, j'suis un grand optimiste), et pourtant... Non. Il s'est installé jusqu'au bout, il a démarré sans rechigner. Bordel, vous connaissez combien de jeu aussi vieux qui fonctionnent sans problème sur un windows récent !?
Déjà, ce GR vous offre la possibilité, dès le début, de choisir une équipe de 6 personnes divisées en 3 teams (Vous répartissez comme vous voulez les 6 dedans), avec 4 types de perso : fusilier (fusil d'assaut et lance-grenade), soutien (fusil-mitrailleur et grenade), démo (fusil d'assaut et charges de démo) et sniper (Fusil de précision et pistolet). Vous avez néanmoins le choix de changer l'arme d'appoint, mais ce choix est franchement restreint. Allez, on va dire qu'on s'en branle. On démarre.
Première mission. Wao. J'ai les yeux qui brille. Non, sans déconner : C'est beau. Un petit bout de montagne du Caucase, tout verdoyant d'herbe avec plein d'arbre. La map doit faire la taille d'une multi sur un Modern Warfare d'aujourd'hui, et, sans déconner, à l'époque c'était ultra-grand. On passe en revue les options : Tab pour un joli écran d'état des hommes, shift pour une map plein écran qui vous épatera par son utilité et sa simplicité. Oui, GR est simple, mais bien. Un peu comme un micro-onde : On ferme, on appuie sur un bouton, on rouvre, et c'est chaud. Là, c'est pareil : Le détail n'est pas poussé, on n'a pas des tas d'options inutiles. Cliquez sur un point de la map, et si vous avez sélectionné la team A, B ou C, ladite team ira sur ce point de la map. Hop.
D'ailleurs, sur les 6 hommes qui composent votre équipe, vous pouvez à tout moment switcher entre chaque. Un bonheur sans fin : Un ennemi au loin ? Hop, je prend le sniper, headshot, et je reprend aussitôt mon fusilier. Une bande de type en groupe ? Attend, j'ai ma MG3 qui attend de cracher ses cacahuètes. Ratatatata, grosse purée de soviétiques, et on reprend le démo parce qu'on a des charges à poser sur un sous-marin. Non, franchement, ça paraît con comme ça mais c'est franchement amusant.
L'animation des Ghost (votre équipe de soldat) est juste awesome. Quand ils courent par exemple, c'est super bien foutu. Simpliste, mais classe. Et ça, ça suffit à mon bonheur.
Bref, dès la première mission on apprend les rudiments de la stratégie sur ce jeu, et on se retrouve vite à devoir alterner entre un lance-grenade pour déloger une troupe entre des arbres, un sniper pour plomber un type derrière ses sacs de sable, une mitrailleuse pour abattre 4 types descendant un flanc de colline. Au programme de la mission : Nettoyer un campement, capturer un type, retourner au point d'extraction. Fini.
Les missions s'enchaînent, le jour, la nuit, les décors se ressemblent parfois mais sont assez variés néanmoins. Entre la base de sous-marin qu'il faut truffer de C4 en pleine nuit (ha, la vision nocturne va vous exciter, un truc de malade : Voir trois types briller en vert fluo dans la nuit noire au travers de votre lunette de sniper, ça colle la bonne humeur, il faut admettre), le château/forteresse, des marais pluvieux, le centre-ville de Vilnius et un aéroport... Et entre des passages trop faciles et les missions ultra dures ("Paper Angel" va vous faire pondre des briques), franchement, on s'étonne que le jeu date de 2001. Il aurait été édité en 2005/2006 que ça aurait été plus crédible. Mais non, ce jeu a 11 ans, et à y jouer, ça confirme une impression latente sur laquelle je n'arrivais pas à mettre les mots : Ghost Recon, c'est mon FPS préféré. Ce retraité de la ludothèque, ce vieux briscard de la simulation militaire met dans mon coeur une branlée à MW3 et les plus récents Battlefield.
Bon, quand vous en aurez marre, vous utiliserez les codes. Teamsuperman, teamshadow, run, ammo. Le cheat-quartet du tonnerre. Les missions se torchent alors en 5 minutes, le jeu sera fini en moins d'une heure. C'est naze comme méthode, mais grâce à ça, vous aurez débloqué tous les persos additionnels, toutes les missions, et ainsi vous pourrez recommencer dans les modes "firefight" (= Dans une map donnée, tuer tout le monde), ou vous vous jetterez sur le mode multi, même si je suis pas sûr qu'il y reste du monde encore aujourd'hui, pour être honnête.
Ghost Recon, premier du nom, sur PC. Une valeur sûre.
Allez, j'y retourne, j'ai l'ONU à sauver, Vilnius à nettoyer, et le rêve américain à propager. God Bless Tom Clancy.