Il va falloir repasser pour se targuer de talonner le rejeton de Team Cherry tant Ghost Song semble emprunter massivement au premier sans pour autant en comprendre les mécanismes.
Pour résumer : la DA est là, mais le système de jeu ainsi que tout le côté narratif est totalement aux fraises.
N'attendez pas de comprendre quelque chose à toutes les invitations aux interprétations qui jalonnent les couloirs tortueux que vous allez parcourir en long en large et en travers, car il n'y a rien ou presque à apprendre des pnjs comme de l'environnement.
Le jeu est vide, que ce soit vis à vis des ennemis ou des alliés, il est incohérent et vide, ce qui est très dommage compte tenu de sa beauté. Old Moon a en effet confondu "narration environnementale" et "déblatération sans fin de ses personnages". Que ce soit à l'abri dans un vaisseau, ou perdu dans une galerie, chaque pnj va se charger de vous raconter sa vie avec beaucoup trop d'emphase pour ne pas tomber dans le nanardesque. Paradoxalement, la quête principale vous est jetée en pâture en trois lignes de dialogues.
On passera aussi sur le non-sens de la téléportation, sur les échoppes au milieu de rien, sur les boss relativement anecdotiques (j'en ai passé certains sans m'en rendre compte) ainsi que sur la collectionnite sans réel enjeu des améliorations (redondantes pour certaines).
Cerise sur le gâteau pour les utilisateurs de la Switch, le jeu se paye le luxe de turbo bugger : freezing, parties de la carte qui ne s'affichent pas, lag dès que le nombre d'ennemi est supérieur à 5. Sur une machine qui peut faire tourner un jeu comme Bioshock Infinite la main dans le slip, c'est un peu désagréable.