Soyons clair dès le départ, j'ai joué à ce jeu en 2013, je n'ai par conséquence pas reçu cette claque graphique d'un manière aussi puissante que ça a pu être le cas en 2005 sur PS2.
Cela étant dit, je me replace dans le contexte: 2005, la seconde machine Sony arrive en quasi fin de vie, les bons jeux se succèdent, mais parmi tout ce beau monde arrive God Of War, un Beat Them All qui nous plonge dans la Grèce antique, avec une adaptation remaniée de la mythologie, des graphismes que l'on peut qualifier d'époustouflant pour l'époque (Je ne m'attarde pas plus sur ceci, ne jugeant cela que superficiel) et un gameplay plus que brutal.
Attardons nous sur ça dans un premier temps, le gameplay. Il s'agit comme dit précédemment d'un Beat Them All, autrement dit un jeu où l'on poutre tout ce qui vient avec tout ce qui passe avec divers combos bien enchaînés, où l'on doit faire couler le plus de sang possible (Car oui qu'on se le dise God Of War est sanglant, très sanglant). Surplomber de décors plus somptueux les uns que les autres, On avance dans des paysages variés dont les caméras tantôt en plan fixe et tantôt fluide suivant la progression de Kratos.
On ne s'ennuie que très peu, les passages avec des longueurs se font plutôt rares, et la difficulté peut être changée à tout moment, d'ailleurs parlons-en. God Of War n'est pas un jeu fait pour les Casual, à moins d'y jouer en facile, en effet il s'agit avant tout de faire fonctionner son cerveau afin de résoudre les très nombreuses énigmes qui parsèment l'histoire, et qui ne sont pas toujours de toute facilité. La durée de vie tend vers les 8/9h de jeu, ce qui reste plutôt correct (sans compter les défis des dieux) pour un jeu de ce type là.
Petit bémol, la bande son. Autant celle du deuxième opus m'a marqué, autant celle ci est tombée dans les méandre de l'oubli de mon cortex cérébral, je trouve ça dommage, car sur le moment je suis sur que j'étais sous le charme d'une musique épique en dézinguant 3 ou 4 sirènes.. Ma foi il ne s'agit que d'un petit détail, mais auquel j'accorde bien plus d'importance que les graphismes.
Mais le milieu du jeu vidéo n'est il pas l'enfant batard du cinéma et de l'amusement ? Et là vient le point clé, est ce que le scénario du jeu va tenir en halène le joueur ?
Kratos, voilà sans doute le point fort du jeu, ce guerrier Spartiate ayant vendu son âme au diable (enfin, à Arès plus exactement), devenu le serviteur des Dieux de l'Olympe, frappant tel un fléau et n'étant plus que l'ombre de lui même (Ghost Of Sparta pour les intimes). Son histoire parvient à nous toucher au fil de l'aventure, son désir de vengeance sur son ancien maître, le pourquoi du comment il en est arrivé là. Le scénario est une perle, mêlant un côté dramatique à un côté barbare, Kratos cherche une rédemption tout en conservant son inhumanité, et pour cela il doit faire face à de puissant monstres tirés tout droit de la mythologie grec (Hydre de Lerne, Méduse, des Sirènes, le Minotaure etc..), mais également aux visions qui torturent son passé sombre qui se dévoile au fur et à mesure de la progression.
Le fantôme de Sparte est un anti-héros qui veut par tous les moyens arriver à son but, et fait bien comprendre qu'il ne laissera rien ni personne se mettre en travers de son chemin. Accumulant divers pouvoirs, et armé de ses lames du chaos, il terrasse n'importe quel ennemi se mettant devant lui, doté d'une intelligence et d'un sens de la déduction poussé il résoudra les énigmes les plus complexes pour mener à bien son voyage. Il le doit, il le faut. Tuer Arès.
Et si un Dieu était mortel après tout ?