Une production adulte, violente, mais au style orginal
Une heureuse surprise. Alors en vacances, je cherchais un titre un peu défouloir, pour passer le temps, mais sans plus. Je suis tombé sur cette perle, mêlant humour noir, violence décalée et surtout un scénario original, même si il est assez restreint.
Le jeu met en place avec un certain brio une machination divine, révèlant certains bons passages de la mythologie Grecque. On suit le parcours de Kratos, lié aux Dieux par un serment complexe et bien expliqué. On suit au fur et à mesure une intrigue mêlant Eos, Athéna, Helios, Charon, Perséphone, Atlas et Hadès.
J'ai bien accroché également sur l'évolution des différentes armes, qui ne demande aucune réflexion particulière si ce n'est d'appuyer sur start, mais qui permet de faire légèrement évoluer le gamplay pour jouer à fond la carte de défoulement et du dépaysement.
Le jeu est violent, c'est un fait. Mais du coup on sort de ces jeux un peu trop asseptisés et gnan gnan pour apprécier une histoire mêlant fantastique et légendes grecques, très déstabilisante car elle ne fait aucune concession. Kratos se fout ouvertement des dieux et ne recherche que l'oubli de son passé par la violence.
Du coup on a accès à tous genres de déraillage de scénario, plutôt inattendus.
On a donc la possibilité de foutre sur gueule d'un basilic qui fait cinquante fois la taille de Kratos, de le latter en détruisant les décors tout autour. Ou alors de tringler deux superbes jeunes femmes pour obtenir des orbes. La scène est cachée mais le geste est là, tout comme les bruitages sans équivoques.
Les dialogues sont aussi de bons défouloirs, puisque Kratos envoie ballader des divinités comme Eos ou Athéna,
On est donc à cent lieux des bonnes convenances et on apprécie le jeu pour être à la portée d'un public adulte, complètement fan de jeux vidéos, certes, mais adulte quand même.
La durée de vie est quand même intéressante, avec unE petite dizaine d'heures et quelques énigmes gentillettes qui demanderont l'air de rien une observation attentive des décors. On note également de nombreux ralentissements, plutôt enquiquinants, mais rien de dramatique non plus.