Bon jeu, mais il y manque quelque chose...

Critiquer ce jeu est, pour moi, très compliqué.

Tout d'abord car la licence Gof of War est très importante pour moi tant elle est liée à la nostalgie de l'enfance. Ces jeux, j'y jouais sur PS2 après que mon père soit parti se coucher : beaucoup trop violents pour mon âge !

Mais aussi parce que la licence est truffée de perles absolument génialissimes, dont le 3 qui détient une place toute particulière dans mon coeur.

Alors quid de Ragnarök ?

Je n'avais pas émis quelconque jugement sur GoW 2018 car j'attendais la suite, notamment celle du lore, afin de me sentir légitime de poster un avis objectif et construit. Finalement : je suis extrêmement déçu.

Les points positifs d'abord, car il y en a quand même !

- Le jeu est indéniablement magnifique. C'est hallucinant, et pour cela bravo.

- L'histoire est très très bien ficelée et très intéressante, bien que je n'ai personnellement pas tout suivi. La morale finale est sublime.

- Outre les quêtes secondaires, la durée de vie de la ligne rouge principale est optimale à mon sens (22h).

Malheureusement c'est aussi ici que je commence à avoir des choses à redire.

Quitter la quête principale afin d'aller dans le plus superflu casse TOTALEMENT le rythme du jeu, du moins ça a été le cas pour moi. J'ai effectivement arrêté de faire ces missions annexes car je les trouvait beaucoup trop longues et très peu intéressantes. Cet aspect du jeu est très répétitif et barbant à la longue.

Le fameux backseat a déjà été décrié sur tous les toits, donc je n'en parlerai pas plus mais c'est effectivement frustrant.

Le bestaire, ou la variété d'ennemis (y compris les boss) est assez limitée malheureusement. On a l'impression de se battre constamment contre les mêmes IA et ça renforce l'impression de répétitivité. Les finishers sont, d'ailleurs, tout autant répétitifs et donc très rapidement peu satisfaisants.

Et là je touche à ce qui m'a le plus étonné sur les deux derniers opus de la licence : où est passé le gore ?! Je ne pense pas que ce facteur représente l'intégralité de l'âme de GoW, mais il constituait toutefois une importante partie de son identité.

Comme pour GoW 2018 : ce jeu est, certes, violent mais il n'est pas gore. Cela doit sûrement avoir un objectif commercial en essayant de moins miser sur la "shock value" afin de séduire un public large, mais ce n'est que mon avis peu avisé.

On y perd du spectaculaire alors que c'est précisément pour cela que l'on jouait à Gof of War : se sentir aussi destructeur et sanguinaire que Kratos. Certains diront que justement, ce choix suit totalement la ligne directrice du chemin de rédemption du protagoniste. C'est sûrement vrai, mais ça n'en reste pas moins dommage et le jeu est moins marquant.

Quoi qu'il en soit, c'est selon moi ce qui fait que GoW 2018-2022 devient une licence "Netflixée" : on prend des licences très connues, on en fait quelque chose de joli avec une substance (quand même), mais on jette tout un tas de choix préalable qui donnait à la licence sa vraie identité, pour ne pas choquer et plaire au plus grand nombre.

En bref : c'est un bon jeu, répétitif, qui manque de personnalité mais qui est magnifique et dont l'histoire ne laisse pas indifférent. 7/10