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C’était tout de même un sacré bon jeu, ce GOW 2018. Je l’avais découvert durant ma rétrospective de l’intégralité de la série (sans prendre en compte les spin-off pas ouf, oups, je les ai oubliés, quel gros bêta je fais !), et on peut dire qu’aucun jeu de la saga ne m’a jamais déçu. Ce renouveau opéré sur la saga en 2018 était des plus couillus de la part de Santa Monica, et même si je n’étais pas aussi enthousiaste que la presse, qui lui attribuait de partout la note parfaite, c’était un putain de sacré bon jeu. Mais ce Ragnarok, eh bien lui… Nan, là aussi, je vous fais marcher. Cette suite, malgré des petits défauts, est incroyable. SURTOUT avec son DLC gratuit !

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Voir mes autres critiques de la saga :

1- God of War 7/10

2- God of War 2 9/10

3- God of War 3 8/10

4- God of War 2018 9/10

5- God of War : Ragnarök 9/10

-- Valhalla 9/10

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C’est moi ou je suis le seul à avoir adoré Heimdall et son combat incroyable ?

Bon, où en étions-nous avec Kratos… Ah oui, il en avait fini avec la Grèce, et il avait décidé à la fin de la trilogie de se prendre un petit Airbnb dans « un petit chalet de caractère » , situé dans les hauteurs de Midgard, un des charmant royaume de l’univers nordique, pour prendre des vacances bien méritées pour notre dieu de l’espoir. Bon, les vacances, oui, mais on parle ici des vacances de Kratos, donc entendre par là, se taper et faire un gosse avec une géante et divinité locale, et surtout, éclater un peu la gueule des dieux du coin. Bah oui, il est comme ça, Kratos. Donc, après avoir arraché les ailes des Valkyries, les unités d’élite d’Odin, arraché la tête de Mimir, le conseiller d’Odin, puis exécuté sommairement Baldur, un des fils d’Odin… Ah bah c’est bizarre, Kratos, tu as légèrement attiré l’attention d’Odin, le roi/dieu de ce royaume, en plus de provoquer potentiellement une gigantesque guerre ! Bon, je rigole, et je prends des énormes raccourcis pour résumer l’opus précédent, qui jouissait tout de même d’une excellente narration. Toujours est-il que Kratos et son petit con de fils se retrouvent quand même dans une sacrée merde. Espérons qu’ils ne sont pas restés bêtement dans le royaume nordique pour éviter les ennuis… Ah ok, ils font une balade en traîneau dans la neige au début du jeu… BONNNNN, vas-y Kratos, tu en meurs d’envie, bute-moi toutes ces lopettes d’Asgard.

Sans surprise, et surtout au vu du titre du jeu, on assiste maintenant aux conséquences de l’aventure précédente, avec en toile de fond le fameux Ragnarök, qui menace d’éclater d’un moment à l’autre. Bon, autant évacuer ce qui a le plus déçu la critique : LE Ragnarök justement. Sans spoil, c’est vrai que c’est un peu décevant comme final. Il faudra bien attendre 90% du jeu pour que ça pète bien comme il faut, mais quand justement ça pète, ce n’est pas si incroyable au final. Surtout au vu du passif de la saga, on s’attendait un peu à une suite de la même trempe que God of War 3, avec une succession de combats épiques contre les divinités les plus importantes du Nord. Alors oui, on affronte plusieurs dieux, mais on va dire qu’on a vu plus fou quoi. J’ai pas mal regardé les avis sur le net, et c’est souvent le point le plus reproché au jeu : son manque de souffle épique. Là où on attendait un final d’anthologie, de brutalité, de chaos rivalisant avec la folie destructrice qu’on a vécue en Grèce, eh bien on peut être un peu déçu.

Mais pour moi, pas tant que ça tout de même. Car oui, la saga a encore réussi à prendre une direction assez inattendue au niveau de la narration, et au lieu de tomber dans la facilité avec un remake de la Grèce en version ch'ti biloute, on constate tout simplement que les enjeux ne sont plus les mêmes ici. Kratos n’est plus le même, et il continue sa transition et rédemption, plus que jamais dans cet opus. Alors oui, il y a certains passages pas très finauds et un peu lourds où Kratos s’ouvre un peu trop pour son bien, mais ça fonctionne, et j’ai trouvé la toute fin (no spoil, pas d’inquiétude), où il se retrouve seul face à une certaine fresque, vraiment puissante. Odin aussi, on le découvre enfin dans ce jeu, et il est très loin de l’idée qu’on pouvait se faire. Plus savant que combattant, on a un ennemi très différent de Zeus en son temps, qui n’en est pas moins redoutable, et surtout brillamment écrit. Freya aussi m’a beaucoup surpris ; là où on pensait qu’elle serait une bête antagoniste voulant se venger, elle subit une évolution assez inattendue en jeu, qui m’a très agréablement étonné. Donc oui, c’est différent. On n’a pas un Kratos qui éclate des culs pâles de nordiques à tour de bras, mais c’est juste que ceux qui se plaignent de ça n’ont tout simplement pas compris le scénario du jeu.

Une réalisation de très haute volée

La narration reste donc sensiblement la même, et on retrouve avec grand plaisir le trio, avec Mimir et Atreus. Oui, OUI PUTAIN, j’aime bien Atreus dans cet opus ! Il a bien grandi entre-temps ce petit con, et s’il y a encore pas mal de conflits avec le padré au début, où durant ces moments-là on a sensiblement envie de l’entarter, il subit cependant une excellente évolution durant la seconde partie du jeu (par contre, la séquence de deux heures avec lui dans un certain royaume, bon courage tellement c’est chiant), à tel point que je l’ai vraiment aimé sur la fin. Même chose pour les deux nains, qui deviennent bien plus que de simples PNJ, et font partie intégrante de notre aventure cette fois, étant même au cœur de certains des événements les plus bouillants de l’aventure, ce qui m’a, une fois de plus, surpris dans le bon sens. On a même un vrai esprit de groupe durant cette aventure. Kratos se construit un noyau solide d’alliés, avec qui il revient souvent rendre visite, souvent autour d’une table, et j’ai tellement apprécié ces passages de calme, où tous les personnages échangent entre eux.

L’écriture est donc toujours aussi efficace, et j’ai même trouvé les dialogues encore plus réussis ici. On a toujours autant de petits dialogues constamment entre les personnages durant les moments de calme, à un point où le niveau de détail fil le tournis. Je me souviens de ce passage où je ne suivais pas le chemin pour aller chercher un coffre, et où je me suis retrouvé à me faire charrier par deux personnages, qui se moquaient de la fascination de Kratos pour les coffres. Ou encore ce moment où on peut faire passer le jour et la nuit, et si on s’amuse à le faire pour rien, un personnage qui nous accompagne va bien nous faire comprendre son incompréhension, juste génial et super drôle (surtout la phrase de Kratos). J’ai adoré ce moment aussi où Atreus demande à son père quelle est son arme préférée. Kratos répond alors qu’il n’en préfère aucune, ce à quoi Atreus dit : « Moi, j’aime bien quand tu te bats avec ta hache. »… Ce à quoi répond un peu après Kratos : « Moi aussi, j’aime bien la hache. » Ce n’est pas grand-chose, mais c’est tellement juste, avec quelques petites phrases bien placées. C’est subtilement drôle, c’est touchant parfois, et cela, très souvent durant l’aventure. Je pourrais même évoquer cette référence obscure que fait Kratos à PlayStation All-Stars: Battle Royale en évoquant subtilement sa participation à Mimir en parlant d’un musicien combattant.

Et si l’écriture est aussi pointue, c’est surtout parce que le jeu profite d’un niveau de détail assez hallucinant, et d’une réalisation impeccable. Ce jeu, c’est un peu comme avec GTA 5 : quand tu y joues, tu ne peux cesser, en voyant tous les petits détails de partout, de te dire : mais putain, le budget colossal et l’amour du travail bien fait qui a dû être investi pour en arriver là, ça file le tournis. Même si on peut être un peu déçu sur le final (surtout au niveau du gameplay), il faudrait vraiment être un putain d’ingrat pour oser dire que le jeu est bâclé. Car plus haut, je vous ai parlé de la narration et de son niveau de détail de zinzin, mais c’est pareil pour tout. Que ce soit la mise en scène de folie, une fois de plus, quand le jeu se permet un peu de folie (la baston dans un bar, tellement dingue ce moment !), certains combats de boss quand même géniaux (avec comme point d’orgue le combat contre Heimdall, qui est le meilleur du jeu, que ce soit sur le plan du gameplay, ou alors avec Heimdall lui-même, via son doublage FR parfait et ses animations), l’exploration de tous les royaumes cette fois-ci, la quantité assez impressionnante de quêtes annexes (même une quête du nain qui nous demande de retrouver son marteau de forgeron, putain, ils ont osé les cons !), la variété du bestiaire qui combine celui de deux jeux, on a même du contenu endgame, deux boss ultimes annexes au lieu d’un… BREF, vous voyez ce que j’essaye de vous dire, tout ce contenu est d’une grande générosité. Et bien que, comme pour tout le monde, ça me gonfle de voir les éditeurs vouloir monter les prix de leurs jeux sous prétexte que les développements coûtent plus cher, là, quand je vois la quantité de taf sur ce jeu, je veux bien comprendre qu’il peut couter dix balles de plus.

Le Gameplay ultime de la saga ?

C’est donc une sacrée épopée que j’ai vécue à travers tous les royaumes, dans une aventure qui m’a semblé durer plus longtemps encore que le jeu de base (une bonne cinquantaine d’heures si je ne dis pas de bêtise, voire un peu plus). J’ai frôlé l’ennui à certains moments creux de l’aventure faut bien le dire (hummm les énigmes avec les flèches et les flammes !), mais ça va, les développeurs arrivent habilement à maintenir notre intérêt, que ce soit avec de nouvelles mécaniques de gameplay qui ne cessent de pleuvoir quasiment tout au long du jeu, ou encore avec ce vaste terrain de jeu bien mieux construit que celui de son prédécesseur. C’est simple, j’ai bien plus apprécié cette multitude de zones ouvertes dans plusieurs royaumes. Plus petites certes, mais qui apportent bien plus de variété que l’unique grande zone du lac de Midgard de l’opus de 2018, qui devenait un peu redondante à explorer à force. Ici, chaque grande zone a son ambiance propre, avec parfois même son propre moyen de déplacement qui vient agréablement changer des habituelles balades en gondole que Kratos aime tant (rassurez-vous, le bateau est toujours là). Chaque zone a aussi, la plupart du temps, ses propres mécaniques de gameplay, et comme celles-ci se dévoilent au fil de notre progression, on a constamment un sentiment de renouveau durant notre aventure, ce qui est parfait. Le mieux, c’est qu’une majeure partie de ces zones ouvertes sont purement annexes ; on peut totalement passer à côté si on veut rusher le scénario, donc tout le monde est content dans l’histoire. Bien que, il serait vraiment con de passer à côté quand même, surtout avec la dernière grosse zone divisée en trois (dans le monde de la forêt), qui représente pour moi le meilleur passage du jeu.

Manette en main, les sensations me sont vite revenues. Il est agréable de retrouver les Lames du Chaos directement cette fois, ce qui nous permet de bien varier le gameplay dès le début. D’ailleurs, le combat au corps à corps, c’est fini. On peut toujours mettre quelques patates de forain dont le divin barbu a le secret, mais tout le moveset et l’arbre de talents du combat à mains nues disparaissent, et ce n’est pas spécialement une grande perte, celui-ci étant de toute façon parfaitement remplacé plus tard par une troisième arme, venant se trouver une place idéale entre les autres. Et si le système de combat au départ ne paye pas de mine et qu’il n’a pas l’air d’avoir tant évolué, on constate vite les nombreux petits changements apportés. Il y a par exemple les nouveaux mouvements sur Triangle, propres à chaque arme, comme les coups de fouet avec la lance (divin, cette attaque), ou encore la possibilité de charger la hache de Kratos pour de nouveaux coups. Il y a aussi le Permafrost et l’équivalent pour les autres armes, qui peuvent s’activer une fois la barre pleine (barre qui se vide si dégâts pris), pour s’octroyer des dégâts monstrueux sur une courte durée. Je m’étais d’ailleurs fait un build sur cette mécanique en fin de jeu. Il y a aussi le Bifrost, le système d’armure élémentaire, les nouveaux compagnons pouvant remplacer temporairement Atreus, et j’en oublie d’autres. D’ailleurs, Atreus lui-même sera jouable durant de courtes séquences (surtout pour une fameuse séquence interminable… Seul le combat en mode Gargamel versus Schtroumpfs est sympa à la limite durant ce moment), il profite d’un gameplay moins profond que le papa en colère, mais ça apporte une belle touche de variété dans cette longue aventure.

Le système de combat est clairement le plus abouti de la saga ici, on est désormais loin du gameplay de beat 'em all simplifié des premiers opus. Entre-temps, la série a réussi à se créer son propre style, et là, on atteint un gameplay hyper solide. Un gameplay qui fera encore plus ses preuves dans le DLC gratuit, qui frôlera la perfection, mais ça, c’est le sujet d’une autre critique… J’ai donc adoré jouer avec les trois armes durant les combats, la nouvelle est géniale à utiliser, et les combats sont d’autant plus super bien équilibrés, jamais trop durs bêtement, ni trop simples, c’est pile-poil ce qu’il faut. J’ai fait tout le jeu en difficulté max, et c’était top comme ça, on n’a plus le gros cap de difficulté absurde au début comme pour GOW 2018, et c’est parfaitement dosé. On aura de plus toujours le plaisir de retrouver une série de combats redoutables venant remplacer les Valkyries, avec ici, les Berserkers, un chouilla plus simples, mais tout autant exquis à combattre (avec certains toutefois bien hard, celui avec les trois en même temps, bon courage mon pote !), avec à leur tête leur roi, dans la même veine que la reine Valkyrie, pour un gros combat d’endurance. On a même un autre combat ultime annexe à faire aussi après avoir fini le jeu, je ne le spoile pas pour ceux qui n’ont pas encore fait le jeu, mais il est encore plus redoutable que le roi, et je crois même que je l’ai trouvé plus dur que la reine Valkyrie du précédent jeu, c’est dire le bousin qui vous attend !

Une excellente suite, qui fait tout aussi bien que son prédécesseur. Si on peut être déçu par certains points, comme une dernière partie un peu trop teasée pour ce qu’elle est au final, on reste sur du God of War des grands jours qui ne déçoit pas, avec une narration et son système de combat qui atteint ici son aboutissement. Ce jeu marque aussi la fin de ma découverte de toute la saga, que j’ai commencée il y a une bonne année maintenant. Je suis heureux d’avoir découvert cette belle aventure que nous offre Sony, et d’avoir massacré des dieux de tout horizon au côté du bon vieux Kratos, une icône du jeu vidéo que je n’avais pas encore eu l’occasion de découvrir. Bon…. Asgard, Check… Ok, c’est quoi la suite maintenant ?

skorn-of-banana
9
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le 21 août 2024

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