Merci la technique...
Merci la technique, car pour le reste, GTA IV est une vaste blague (pour un GTA bien entendu). Le scénario est inintéressant, les dialogues sont sans intérêt ni talent, les radios sont tout...
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le 4 oct. 2009
27 j'aime
7
Jeu de Rockstar North, Rockstar Games et Take-Two Interactive Software (2008 • PlayStation 3)
Quand j'ai joué pour la première fois à ce Grand Theft Auto IV, je l'avoue, je l'ai tout de suite détesté, tant il sautait aux yeux qu'il n'avait plus la "patte GTA" de l'ère PS2. Si on avait logiquement gagné au change au niveau graphique, il n'avait plus du tout ce ton parodique (limite cartoonesque) si particulier, et puis, son contenu en avait pris un sacré coup… Pourtant quand GTA V est arrivé, et semblait revenir à la recette de jadis, je me suis aperçu que malgré certaines régressions, ce GTA IV était finalement un bien meilleur jeu…
La principale chose qu'on a perdue, c'est la multiplicité des environnements : fini les transports nocturnes de marchandises illégales sur les routes désertes de campagne sous un horse with no name, on évoluera dans Liberty City, point barre. Une Liberty City bien différente de celle de GTA III, qui évoque très largement New York, là où dans le jeu de 2001 elle s'apparentait plus à un mix Chicago/NYC. Si la ville est tout de même immense et bien modélisée, avec des badauds crédibles qui vaquent à leurs occupations et des rues parfois bondées, la console a parfois du mal à suivre, en témoignent les fréquentes chutes de framerate, ou encore un léger scintillement de l'image…
D'autre part, le gameplay a subi une très large refonte, avec du moins bon et du bien meilleur. Du côté des déceptions, on notera que Niko Bellic, le protagoniste du jeu, n'est pas un "superman". Je ne parle pas du fait qu'il ne porte ni slip rouge, ni collants bleus (enfin si peut-être, mais ses soirées arrosées ne me regardent pas), mais plutôt qu'il est extrêmement fragile. TOUT ou presque peut le blesser, le pov' Niko, que ce soit une chute dans les escaliers (voire même le trottoir!!) ou encore une collision un peu trop âpre en véhicule dans une autre voiture (il suffit d'un rien pour passer par le pare-brise)… Il est de plus bien moins à l'aise que CJ avec la verticalité de l'environnement : faut voir à quel point son saut est ridicule et ses aptitudes physiques insignifiantes ! Même la petite touche RPG a purement et simplement disparu…
En revanche, GTA IV a bien progressé sur un aspect primordial du gameplay : les gunfights. Ce qui est devenu fort obsolète et trahit l'âge fort avancé de GTA San Andreas est ici diablement mieux maîtrisé, avec un système de couverture piq... inspiré des Gears of War et compagnie, rendant les affrontements bien plus tactiques et rythmés. Le petit plus, c'est pour moi le réticule de visée super bien pensé, qui affiche en son centre la barre de vie de l'ennemi ciblé. Citons également la conduite qui a gagné un petit côté "simu" bien plaisant, bien qu'on tombe un peu trop facilement des motos (ce qui sera rectifié dans l'extension Lost and Damned) ou encore un tout nouveau système de combat au corps à corps, même si par super efficace (on est loin de Sleeping Dogs), sachant qu'en plus la plupart des opposants préfèreront faire parler la poudre…
Et le scénar' alors ? La critique de la société est toujours là, mais le fun en a pris un sacré coup. GTA IV lorgnant désormais beaucoup vers le polar noir, certes bien écrit, rarement à côté de la plaque, mais se prenant bien trop au sérieux. Bref, comme dit en intro, il n'a plus sa "patte". C'est comme les intervenants : très bien développés et certains forts intéressants, mais loin d'être mémorables. De qui se souviendra-t-on vraiment plusieurs années après avoir fini le jeu, hormis Brucie, Little Jacob et les McReary ? Alors qu'un Lance Vance, un Ricardo Diaz, un Big Smoke, un Tempenny, un Woozie ou un Truth restera gravé pour toujours dans ma caboche…
Allons même plus loin en évoquant ce que j'appellerais un "défaut de réalisme", symbolisé par l'utilisation du portable : le système d'affinités. Quand on vient juste de finir une mission éprouvante et qu'on veut juste s'occuper avec quelques trucs annexes, (vol de caisses, missions police…), on a toujours un p*t**n de contact qui veut sortir faire un truc, genre boire un verre ou jouer au bowling, des activités sympa en vrai, mais pas top dans ce jeu… Si on les ignorent ? On perd des points d'affinité parfois nécessaires pour pouvoir progresser…alors que eux ne se gênent pas pour refuser une invitation !!
GTA IV a donc beaucoup changé, et d'un côté c'est fort dommage. D'un autre côté, cette évolution s'est faite sans trop de heurts, et on adhère assez facilement à ce virage pris à 180° et cette critique de l'American Dream, même si, de mon point de vue personnel propre à moi-même, on a vu bien mieux dans le genre "GTA qui se prend au sérieux" sur cette génération de bécanes : je pense notamment à Sleeping Dogs ou à The Saboteur. Mais encore une fois l'histoire est prenante et bien écrite, et peut même être prolongée grâce à ses deux extensions solo de qualité que sont le fort sympathique Lost and Damned et le très hype Ballad of Gay Tony. Dommage donc, qu'on ait assisté à un net revirement dès l'épisode suivant…
Tristesse ultime, à la fin de Grand Theft Auto IV, on reste un quidam parmi les quidams qui a dû faire un gros sacrifice, alors qu'on finissait avec son manoir et son empire de la drogue dans Vice City, ou carrément avec son propre casino dans San Andreas… Comme quoi la réalité, ben franchement ça craint un max…
EN BONUS, VOICI QUELQUES CHEAT CODES :
Ces codes sont des numéros de téléphone à composer avec le portable. Attention, certains sont susceptibles de bloquer l'accès à certains trophées, tels "Justicier de la rue" ou "Armée d'un seul homme" ; je les signale avec un (#). Les "trophy hunters" sont donc prévenus.
Santé au max : 482-555-0100 (#)
Armure au max : 362-555-0100 (#)
Set d'armes #1 : 486-555-0100 (#)
Set d'armes #2 : 486-555-0150 (#)
Ajout d'une étoile de recherche : 267-555-0150
Suppression de la recherche : 267-555-0100 (#)
Changer la météo : 468-555-0100
Obtenir l'Annihilator (hélico) : 359-555-0100 (#)
Obtenir le Jetmax (bateau) : 938-555-0100
Obtenir la NRG-900 (moto) : 625-555-0100
Obtenir la Sanchez (moto) : 625-555-0150
Obtenir la Cognoscenti : 227-555-0142
Obtenir la Comet : 227-555-0175
Obtenir la FBI Buffalo : 227-555-0100
Obtenir la Super GT : 227-555-0168
Obtenir la Turismo : 227-555-0147
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Créée
le 9 août 2016
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