Comme la plupart des enfants nés dans les années 80, je n'ai pas échappé au phénomème Gremlins. Des deux films, c'est le second qui m'a le plus marqué, probablement parce qu'il est plus axé sur l'humour et que les mogwais y sont beaucoup plus diversifiés. Il faisait donc partie de ces VHS que je me repassais inlassablement et il paraissait logique que je supplie mes parents pour en obtenir l'adaptation en jeu-vidéo.
Puisque j'ai eu l'occasion de le refaire en version japonaise très récemment, je vais commencer par parler de sa jaquette, qui a adopté un style radicalement différent selon la région. Au Japon, le packaging mise sur l'aspect cartoon. Guizmo se dandine sur un fond orangé et les antagonistes s'accrochent au logo titre dans leur version poilue, c'est-à-dire super mignone. L'ambiance change radicalement en Occident, où un Stripe effrayant tient désormais la vedette devant un paysage d'un rouge vif infernal. Personnellement, je trouve cette dernière assez culte et elle donnait vraiment l'impression d'un jeu à destination des adultes, même si la version japonaise est plus honnête quant à l'ambiance du jeu.
L'histoire s'inspire du film en faisant le strict minimum, c'est-à-dire que l'on dirige Guizmo qui cherche à s'échapper du building Clamp à travers 4 niveaux, chacun gardé par un boss, et c'est tout. Il y a quelques jolies images fixes en guise d'introduction et le bestiaire s'inspire de quelques créatures du film, parce que c'est tout de même un minimum, mais on sent bien que les développeurs ne se sont pas foulés, y compris sur la durée de vie.
En revanche, ils se sont fait plaisir sur la difficulté. Excessive, parfois du fait de quelques passages et boss un peu trop tordus; souvent par une ergonomie tout simplement affreuses. La gestion des sauts est catastrophique (un classique), mais le plus reageant vient de la portée de votre arme. un savoir un crayon absolument muniscule. Non seulement toucher un ennemi est particulièrement difficile, mais lui balancer un second coup est pratiquement impossible. Il faudra donc fuir en direction opposée, puis revenir vers lui à nouveau, ce qui est terriblement irritant (mention spéciale aux chauve-souris). Du coup, le jeu est court, mais passer le troisième niveau relève du miracle.
On souffre, on râle, on peste tout le long. Difficile de le recommander à quiconque.