Dernier-né d’Arc System Works et de Bandai Namco, Guilty Gear -Strive- peut déjà s’apparenter au vilain petit canard de la série (sans compter le gatcha…). Un titre dont la cible n’a jamais été les fans, mais bien le grand public. Il se sépare d’un grand nombre de mécaniques ainsi que d’options qui le font se démarquer des anciens opus. Ceci étant dit, le titre en est-il mauvais pour autant ?
La première chose qui frappe au lancement de ce Guilty Gear est évidemment la qualité des graphismes et de la direction artistique. Arc System mets ici en avant toute la technique acquise sur ses derniers titres (Dragon Ball Fighter Z, Grandblue Fantasy Versus, etc.). Les textures, les modèles 3D ainsi que les animations offrent réellement une qualité graphique très proche de l’animation japonaise. Les effets de lumières et de particules sont tout aussi somptueux et ne gênent en rien la visibilité dans les combats. La technique est ici au rendez-vous à l’exception de quelques passages du mode Histoire dont on vous reparle plus loin.
Le jeu garde avant tout l’essence de Guilty Gear. Le jeu laisse une grande créativité au joueur dans sa façon d’appréhender un personnage. Beaucoup d’outils sont donnés aux différents combattants afin de ne pas limiter les joueurs dans l’exécution de leurs combos. La série possède différentes mécaniques uniques comme la barre de Tension. Cette jauge permet de récompenser les joueurs pour chaque action réalisée. Que ce soit attaquer ou courir, la jauge se remplira et vous donnera accès à de nouvelles options qui approfondiront votre style de jeu. Aussi, le titre récompense l’agressivité et pénalise les joueurs trop passifs ou défensifs. Guilty Gear est une série de jeu de combat nerveux et ça, Strive l’a bien compris.
Heaven or Hell ?
Comme dit en introduction, le titre change beaucoup par rapport aux anciens opus. Manette en main, on remarque surtout une lourdeur qui bien que déroutante pour les habitués, n’enlève rien aux plaisirs de jeu. On pourrait alors penser que la vitesse des déplacements ainsi que celle des animations rendent les combats plus lents, mais il n’en est rien. Le jeu compense par les dégâts des attaques. Chaque coup porté réduit conséquemment la barre de vie, ce qui explique un autre choix des développeurs : les combos sont majoritairement courts. À l’exception de certains personnages, il vous sera rare de voir des combos qui atteignent 15 ou encore 20 coups.
Et en parlant de personnages, le jeu possède pour le moment 15 combattants. Ce roster réduit a permis aux développeurs de s’attarder sur l’équilibrage. Chaque personnage est équilibré et est agréable à jouer ainsi qu’à découvrir. Ils possèdent chacun un grand nombre de coups, mais tout de même moins que dans les précédents opus. On retrouve tout de même 13 anciens de la licence pour seulement 2 nouveaux combattants, Giovanna et Nagoriyuki. D’autres devraient arriver très bientôt. Le Season Pass 1 prévoit l’ajout de 5 personnages dont des nouveaux, mais aussi des anciens. D’autres Season Pass sont à prévoir en espérant que l’équilibrage du titre n’en pâtisse pas.
Il est possible d’apprendre chacun des personnages dans le Dojo. Sans compter le tutoriel qui nous limite à jouer Sol Badguy, le mode Entraînement et le mode Mission permettent de découvrir les coups et les mécaniques du jeu ainsi que des différents personnages. Le mode Mission est de loin le plus complet, mais il peut se montrer un peu désagréable avec parfois des exercices nous obligeant à les réaliser avec un personnage tandis que d’autres nous laisse le choix. Un mode qui souffre aussi de nombreux temps de chargements qui n’aident pas le pauvre disque dur de la Playstation 4. Globalement, bien que le mode soit bien pensé autant pour les joueurs expérimentés que pour les néophytes, il souffre d’une logique et d’un rythme brisant le confort de l’apprentissage. Il est ici préférable de s’entraîner de temps en temps dans ce mode et non de tout faire d’une traite.
Les jeux de combats et le contenu solo
À la manière de tous ses prédécesseurs, Guilty Gear -Strive- ne brille pas par son contenu solo. En plus du Dojo, le jeu propose un mode de combat contre l’IA, un mode Survie et le classique mode Arcade. Les deux premiers ne sont que des matchs contre des intelligences artificielles, tandis que le mode Arcade est marqué par des petits dialogues entre notre personnage et notre adversaire du premier et du dernier combat.
Un contenu bien pauvre d’autant que le mode Arcade de Xrd, précédent opus de la série avait des cinématiques qui nous expliquaient la situation de chacun des personnages avant le début de l’histoire principale. Le mode Arcade possède aussi une difficulté adaptative, selon notre nombre round perdu. Le dernier combat de chaque personnage comprends un duel en coopération avec une IA contre un seul adversaire. Bien que l’idée de voir trois personnages sur l’écran soit très amusante, la visibilité du combat s’en retrouve parfois troublée d’autant que l’adversaire ne laisse pas faire…
Si vous voulez en savoir plus sur ce jeu de combat, je vous invite à venir lire l'intégrale de mon avis sur le site de GeekNPlay.fr à cette adresse...
Intégral du TEST de Guilty Gear Strive