Halo Wars par kisscooI

Rare sont les RTS spécialement conçus pour les consoles de jeu. Ubisoft s'y est essayé avec EndWar, qui avait pour lui un contrôle vocal des unités plutôt original. Microsoft de son côté a carrément mis en avant sa licence phare, tout en confiant le développement Ensemble Studios. On pouvait donc s'attendre à un jeu ambitieux !

Pour l'histoire, oubliez ici le master chief, chronologiquement on doit être plusieurs années avant Halo Reach. L'humanité ne connait donc rien des anneaux et forme du spartan à la pelle. La campagne est plutôt sympathique, les missions sont variées et les personnages rencontrés plutôt cools. Cette campagne devrait vous occuper une bonne grosse dizaine d'heures et vous apprendre toutes les bases nécessaires pour commencer à se fritter en multi.

L'ennui justement, c'est qu'en dehors de la campagne et bien... Il n'y a pas grand chose. Le mode Escarmouche permet d'allonger la durée de vie en affrontant l'IA ou des adversaires en ligne, mais le faible nombre de cartes limite l'intérêt.

Mais le plus gros soucis, c'est l'absence de diversité ; 2 races uniquement sont disponibles (Humains ou Covenants), les floods étant juste ignorés (alors qu'ils occupent une place importante dans le solo... incompréhensible). Et lorsque la bataille commence, et bien c'est pas franchement la joie, c'est la course à la technologie ; vautours côté UNSC, Scarab côté Covenants. Le premier à acquérir et maitriser l'une de ces deux unités gagne à tous les coups. Va pour quelques heures, mais au bout de la cinquième partie identique, le joueur ne s'y retrouve plus.

Un dernier point concernant la réalisation ; c'est faible. Si les cinématiques en solo sont magnifiques, in game ce n'est pas la joie, et en plus ça rame lorsqu'il y a trop d'ennemis à l'écran, et la visibilité n'est pas toujours optimale.

Dommage donc, le potentiel est là, mais pas assez poussé ! Une suite, avec plus d'unités, des plus grandes cartes, plus de possibilités pourrait cartonner. Pour ce premier opus en revanche, on a plus l'impression d'avoir affaire à une expérimentation.