Coup de foudre instantané.
Dans une pièce plongée dans la pénombre, une figure masquée mélange des cartes par la force de la pensée, et vous propose une partie. Vous n'avez aucune idée de ce qui vous attend. Arriverez-vous à vaincre cet adversaire ?
Le concept de Hand of Fate est beaucoup plus simple que ce qu'il parait. Vous avez plusieurs decks de cartes : le deck de rencontres (dont les cartes seront utilisées comme cases sur lesquelles se déplace le pion), le deck d'équipements (les cartes que vous pouvez équiper à votre héros), les decks de bonus et malus, les cartes de soin et les cartes de blessure. Vous vous déplacez sur les cartes de rencontre, et chaque rencontre vous place dans une situation qui vous demandera bien souvent de faire des choix qui vont influencer votre aventure et notamment vous faire piocher les cartes des autres decks. Tout ça afin de survivre aux phases de combat, en temps réel, avec un système très similaire aux jeux Arkham mais en un peu plus simpliste (et de moins bonne qualité, il faut bien le reconnaitre), et progresser jusqu'au boss de la zone. Ajoutons que certaines rencontres vous permettent de gagner des jetons, qui débloquent de nouvelles cartes à la fin de la partie, chaque run jusqu'à un boss correspondant à une partie.
Mélange de jeu de cartes, de rogue-like, de beat them all... Hand of Fate veut faire plein de choses à la fois, et ça se ressent fort. Du coup ouais, qui trop embrasse mal étreint, le système de combat souffre de nombreux problèmes, notamment de caméra et d'animations. Mais c'est bien peu comparé tout ce que le jeu a à offrir.
Cette ambiance. Cette putain d'ambiance. On est instantanément immergé dans ce monde, par le biais du Dealer, cet antagoniste qui nous toise de son regard perçant et nous inflige ses piques passives agressives, commentant nos choix, nos actions, nos chances et nos malchances. C'est vraiment dans cette ambiance que le jeu prend tout son sens. La musique, les dessins des cartes, les sons d'ambiance... HoF a saisi l'essentiel du RPG : l'immersion dans un autre monde.
Et quel bonheur de progresser dans ce jeu. Toutes ces cartes qu'on débloque, ces tentatives incessantes de battre des boss devant lesquels on arrive bien souvent désavantagé par le destin... À nouveau, HoF comprend le genre dont il s'inspire, en l'occurrence le rogue-like. On veut apprendre à surpasser chaque épreuve.
Après, la difficulté peut parfois dégoûter. Ce boss final, s'il est très bien... j'ai bien mis une dizaine d'heures à réessayer pour le battre. En soi, je vois ça plutôt comme une qualité, un jeu dont la résolution se fait désirer... de nos jours, on est pas habitué.
Je pense que Hand of Fate est un jeu qui divise nécessairement. Mais si vous avez pas peur de mourir et si vous savez dépasser un gameplay de combat un peu faiblard (mais fonctionnel quand même), vous allez prendre votre pied.