Strange Year...
Attention, ceci n’est pas une critique (à l’heure actuelle je n’ai toujours pas terminé le jeu). Ceci est une sorte de ‘journal de bord’, je ferais des edits régulièrement. Jusqu’à ce que j’aie fini...
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le 16 déc. 2020
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Jeu de Sega-AM2, Miku Hatsune et Sega (2020 • Nintendo Switch)
Project Diva et moi, c’est une longue histoire...
Je suis très fan des jeux de rythme japonais. J’ai découvert le genre, comme beaucoup, avec PaRappa the Rapper, mais j’ai vraiment commencé à apprécier les jeux de rythme sur le tard avec quelques imports PS1. Et je suis devenu accro avec la PS2 et les nombreuses licences proposées (Taiko no Tatsujin, Beatmania, Dance Dance Revolution..).
Le truc, c’est que les tapis souples pour les DDR n’étaient pas top (parfois glissants, souvent fragiles, et bien moins précis qu’une manette ou une borne d’arcade), et les accessoires des jeux comme Donkey Konga ou Taiko no Tatsujin pouvaient vite rendre l’entourage fou...
C’est là qu’on peut remercier Sony de ne pas avoir zoné sa PSP, car c’est grâce à ça que j’ai pu me prendre en import Taiko no Tatsujin Portable 2, un vraie petite révolution pour moi à l’époque.
Néanmoins, les jeux de rythme restent des produits de niche, surtout en Europe, et les années suivantes il n’y a pas eu beaucoup de jeux de ce genre qui se sont bousculés par chez nous (outre les Guitar Hero et autres Rock Band, dont je ne suis vraiment pas fan). Malgré tout, je tombe un jour en boutique sur Project Diva, premier du nom, sur PSP, et le vendeur m’assure que si j’ai aimé les Taiko no Tatsujin en version protable, ça pourrait me plaire (et qu’il n’y avait pas besoin d’une grande maitrise du japonais pour s’y retrouver dans les menus).
Du coup je l’ai pris. Et ça m’a plu. Grave.
Un gameplay plus varié que les Taiko no Tatsujin, 32 chansons entrainantes (plus si on compte les variantes), des personnages kawaii au possible, c’était l’éclate ! Je me suis donc interessé à la licence, je me suis pris quelques produits dérivés, et j’ai fermement attendu l’opus suivant (en croisant les doigts pour qu’il y en ait un).
Fin 2010, Hatsune Miku: Project DIVA 2nd est une vraie claque. Que ce soit en terme de contenu (46 chansons, plus 10 à télécharger) ou d’améliorations diverses. Un must have, et il restera longtemps une référence pour moi.
Première petite déception l’année suivante avec Project DIVA Extend, car il n’apporte que peu de choses lorsqu’on a fait les deux premiers, et parce que la moitié (peut être plus) des 37 chansons sont reprises des deux autres opus.
C’est aussi dans ces eaux là que j’ai testé une version Dreamy Theater sur PS3, et franchement, je n’ai pas spécialement aimé ça. Autant les rares fois où j’ai pu y jouer sur borne d’arcade, ça ne ma pas dérangé plus que ça, mais là, à la manette, assis devant la TV, avec des graphismes soit-disant HD qui donnent aux Vocaloid un aspect de poupées en plastique, j’ai trouvé ça assez horrible.
Arrive ensuite la PS Vita, une console que j’adore, que j’appelerais presque la Rolls des consoles portables, et dont la raison de l’echec m’échappera toujours.
Enfin bref, on voit donc débarquer sur cette nouvelle console un nouvel opus, Project DIVA F, reçu en import une semaine après sa sortie au Japon, et ce fut un petite révolution dans la licence, et nouvelle claque pour ma pomme.
32 chansons, les modules, la petite chambre pour interagir avec les personnages, la réalité augmentée, les versions live... Que du bonheur.
Le seul repproche qu’on pourrait faire à cet opus, ce serait qu’il est peut-être un peu trop facile. Ou, disons, moins difficile que certains autres...
Là encore, j’ai donné une chance à la version PS3 (qui a 7 chansons de plus), mais il faut croire que ce n’est définitivement pas pour moi.
L’année suivante sort Project Diva F 2nd, où je me suis contenté de la version PS Vita, toujours en import, et c’est possiblement le jeu le plus abouti de la licence en terme de gameplay. On a ici 40 chansons, des nouvelles et des anciennes (plus 16 en DLC), quelques ajouts de gameplay, la possibilités d’importer ses données de l’opus précédent, et un niveau de difficulté revu à la hausse. Avec Project DIVA F ils se complètent parfaitement. Du fun, de la technique, des bonnes chansons... Que demander de plus ?
Je me suis ensuite laissé tenté par un opus sur 3DS, à savoir Project Mirai DX, mais en dehors du design choupinou-over-trop-kawaii-of-ze-dead très inspiré par les figurines Nendoroid, la prise en main n’était pas géniale. Globalement ça reste un bon jeu, mais il lui manquait tout de même un petit quelque chose.
Pour moi, la plus grosse déception de la licence viendra quelques années plus tard, avec le premier opus PS4, qui sera également le dernier sur PS Vita, à savoir Project DIVA X.
Quasiment toutes les petites options amusantes ont disparues, les éléments de costumes tombent au hasard, le gameplay a totalement été revu à la baisse (tout comme la difficulté globale), et il y a seulement 24 chansons de proposées (et une demi douzaine de medley), peu mémorables, et peu représentatives des nouveautés croisées sur Youtube. Si il y a un opus totalement dispensable, c’est bien celui-là...
En 2017, nous voyons debarquer le sacrosaint Project Diva Future Tone, itération ultime de la franchise qui a mis tout le monde d’accord.
Objectivement, il est difficile de ne pas dire que c’est le meilleur opus... Et pourtant...
Bon, le premier truc qui m’a dérangé, c’est qu’avec la mort de la PS Vita, cet opus n’existe que sur PS4 (et même si on peut lancer un jeu PS4 sur sa PS Vita, ça fait tourner deux consoles au lieu d’une, ça ne fonctionne que tant que la connexion est bonne, et la moindre latence est fatale). Ensuite, on retrouve le chara-design HD que je n’apprécie pas spécialement. Enfin, le gameplay a été grandement repensé, et tout n’est pas judicieux dans le choix des programmeurs : Pourquoi garder les actions ‘maintenir’ mais enlever les actions ‘relacher’ ? Pourquoi enlever les ‘scratch’ alors qu’on a un pad tactile prévu pour ça ? Pourquoi toutes les chansons ne sont-elles pas disponibles dans tous les modes de difficulté (beaucoup n’existent pas en Easy, certaines ne sont pas en Normal alors qu’elles sont en Easy et en Hard, quant à celles en Extra Extreme, elle sont si peu nombreuses que ça fait presque de la peine) ? Mais surtout, pourquoi imposer des combinaisons de touches qui demandent parfois de faire de sacrées acrobaties avec les doigts (heureusement compensables via la croix directionnelle) ?!? Sans parler des enchainements qui ne tolèrent pas le moindre micro-lag en Normal alors que jusqu’à maintenant on en croisait rarement avant d’être en Hard...
Bon, le gameplay n’est pas aussi bon, ni aussi fun que sur les premiers opus sur PS Vita, mais ça va on arrive à s’y faire.
En revanche, pour nous autres, pauvres européens, ça pique un peu au niveau du portefeuille. Déception habituelle, chez nous le jeu n’a pas de version physique. En revanche, avoir un jeu en kit, c’est quand même désagréable, et onéreux. Deux gros packs de chansons (Future Sound et Colorful Tone) à 25€, le pack Mega Mix à 15€, les petits DLC à 8€ pièce, les packs de personnage à 7€, les season pass, etc. Un jeu en kit quoi...
Pour ceux que l’import ne rebute pas, il existe au Japon plusieurs éditions physiques du jeu (de la version simple aux divers collectors) baptisé alors Project Diva Future Tone DX, une version complète, tout en un.
Au final, cet opus comprend, tous DLC inclus, 250 chansons (anciennes et nouvelles) et 398 modules (tenues) différents (à noter que la version physique DX contient 2 chansons de plus). Malgré ça, si on creuse un peu, on se rendra compte qu’ils n’ont pas mis toutes les chansons de tous les jeux précédents. Oh, il n’en manque pas énormément, le nombre total reste gargantuesque, et il faut bien se dire qu’avec les chansons qui continuent de sortir, il serait plus que difficile d’avoir une véritable intégrale.
Dans l’absolu, ça reste un sacré best of agrémenté d’un grand nombre de nouveautés. C’est le jeu à posséder pour tout fan de la licence.
Quid de la version Switch ?
Sortie en 2020, la version Switch, alias Project DIVA MEGA 39's ou encore Project DIVA Mega Mix, c’est un peu une version cheap de Project Diva Future Tone.
Seulement 178 chansons (avec les DLC), seulement 339 modules (idem), graphismes revus à la baisse, et elle contient absolument tous les défauts déjà cités pour Future Tone.
Je n’avais pas prévu d’acheter ce jeu, mais en 2020, j’ai remarqué que beaucoup d’exclus de la Switch me faisaient envie. Du coup j’en ai acheté une... Avec tous les jeux qui m’avaient fait de l’œil... Et puis j’ai vu la démo jouable de Project DIVA Mega Mix... Et ce fut grandiose.
Jouer à la manette sur une TV avec des graphismes ‘trop lisses’, ce n’est pas ma came.
Ce n’est pas comme ça que j’ai grandi avec les Project Diva. J’irais presque jusqu’à dire que ‘ce n’est pas naturel’... Sur une Switch Lite (ou normale en mode nomade) je retrouve une prise en main familière, des graphismes familiers, et je serais bien incapables de vous dire quelles sont les 60 chansons manquantes (mais ça c’est une question de gouts, toutes mes chansons favorites étant également dans la version Switch..).
Certes, l’ergonomie n’est pas tout à fait la même (la croix de gauche est un peu décalée, la console est plus grande, etc), mais on s’y fait très vite.
Le plus gros bémol, c’est certainement les temps de chargement. Dieu que c’est long sur certains titres... Mais une fois lancé, le plaisir est intact, et même superieur pour moi par rapport à une version PS4/PS5 (bah oui, il tourne aussi sur ma PS5 donc..).
Le gameplay est parfaitement identique à Future Tone, et il est même possible d’afficher les célèbres △ Ο ☐ ✕ de Sony au lieu d’afficher leurs équivalents Nintendo.
Petite cerise, il existe aussi un Tap Mode qui permet de jouer en mode 100% tactile, avec une configuration identique aux boutons sur borne d’arcade (ou au pad arcade Hori). L’écran est assez petit, donc on peut vite se tromper en ne voyant pas où appuyer à cause d’un doigt mal placé, mais c’est rudement fun.
De même, pour la Switch classique (donc pas Lite), il existe un Mix Mode où les joycon servent faire des mouvements tout en utilisant les gachettes L et R. Ouais, je le raconte mal... C’est un peu complexe au départ, mais relativement amusant. Ça fait un peu ‘gadget’ et je me vois mal faire des scores de dingue dans ce mode de jeu, mais ça reste amusant.
Hatsune Miku: Project DIVA Mega Mix est un excellent je de rythme.
Sans le gameplay spécifique de la PS Vita, on pourrait dire sans problème que c’est le meilleur opus portable de la licence tant le contenu est énorme.
Si vous n’avez pas de PS4/PS5 mais que vous aimez cette franchise, il n’y a pas à hésiter une seconde.
Si vous êtes fan mais que, comme moi, vous préfériez jouer sur une console portable, là non plus il ne faut surtout pas hésiter.
Si vous avez une Switch et que vous cherchez un jeu de rythme avec un gameplay old school qui a fait ses preuves, et que vous n’avez rien contre la pop japonaise, c’est peut-être le jeu qu’il vous faut (moins ‘ciblé’ que Kingdom Hearts: Melody of Memory ou AVICII Invector, plus ‘ciblé’ et carrément moins onéreux en DLC que Groove Coaster Wai Wai Party, plus accessible que Cytus α ou Deemo, plus fun que Voez, plus poussé que Taiko no Tatsujin: Drum'n'Fun! ou Muse Dash..).
Oui, il a tous les défauts de Future Tone, moins de contenu, des graphismes moins jolis, et des temps de chargements plus longs. Et pourtant, depuis que je l’ai, je n’ai pas retouché à Future Tone...
Edit : Depuis le 24/08/2022, Hatsune Miku: Project DIVA Mega Mix possède désormais 251 chansons (en Hard) grâce à un 3ème bundle de 72 titres (proposé à 35€). Il dépasse ainsi la version PS4/PS5 digitale du jeu, Project Diva Future Tone, en terme de contenu musical jouable.
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Créée
le 31 août 2022
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