Aube Zéro

Je claque un 9 et recommandation. Rien que ça. Pourquoi?

Si j'ai passé un si bon moment (et d'autres à venir!) sur ce jeu, c'est dû à trois grands axes que voici:

Dans un premier temps, gros avantage du jeu, il est beau. Même si ce n'est pas un critère en soit, il ne faut pas se le cacher, nos yeux sont émerveillés du début à la fin. C'est indéniable, grosse visibilité, détails à foison, machines superbes et Aloy au top! Même les cheveux, ce qui est rare. Cela tient en une ligne mais c'est déjà un très bon point lorsque l'on veut faire un jeu avec des prairies, des déserts, des montagnes, de la neige et ainsi de suite. Le monde est superbe, la météo est capricieuse et on profite de chaque instant.
Seul vrai point noir dans ce monde si beau, les animations faciales qui sont vraiment très en dessous, et si vous n'êtes pas en VO alors c'est encore pire. On s'y fait au fil du jeu, mais c'est quand même dommageable.

D'habitude, j'aurai traité les mécaniques de jeu avant l'histoire mais je trépigne alors va pour l'histoire. C'est le gros plus de ce jeu par bien des aspects. Déjà, il s'agit du premier jeu où je me suis mis à lire tout les textes annexes durant la quête principale. Sans spoiler quoi que ce soit, l'aventure rétrospective est maîtrisée, on y croit et j'ai été friand jusqu'au bout, de notes, de textes ou d'hologrammes permettant une immersion toujours plus grande. Bien entendu, il est possible de s'en passer et d'arriver à la fin en ayant tout compris. Mais justement, aurais-je vraiment tout compris? Certaine subtilités valent la peine d'être connues. Peut être suis je sensible à ce type de scénario, peut être est-ce la probabilité que nous devions passer par là nous aussi, ou simplement que ma curiosité fut happée dès le début par cette histoire, dans tout les cas, j'ai adoré le scénario principal de bout en bout. L'attrait de la fin, m'a fait faire une session de quatre heures d'affilées afin de savoir le pourquoi du comment.
Et tout l'avantage de ce scénario c'est qu'il engendre nombre de quêtes secondaires variées. Encore une fois il est assez difficile de parler sans dévoiler l'intrigue, mais d'avoir lié des intrigues politiques antérieures à notre personnage avec des impacts sur l'histoire principale est très bien pensé. Ainsi, les quêtes annexes ne reposent pas que sur notre chemin propre mais sur une histoire ancienne, sur laquelle il est intéressant de se pencher au travers de textes, etc... Avant d'accélérer ma course au savoir final, j'ai énormément tourné et retourné la carte dans des missions plaisantes et avec un niveau de difficulté bien senti. Et bien, même en ayant beaucoup joué en dehors des sentiers battus, il me reste au bas mot entre quinze et vingt cinq heures de jeu devant moi en ne parlant que des missions. Car oui, se promener engendre des rencontres, des batailles et aventures qui sont très plaisantes!
Je conçois que ce passage soit très subjectif. Ce qui me retourne le cerveau peut créer un simple "Meh" chez un autre. Je pense sincèrement que depuis que la SF me passionne, je n'ai jamais lu, vu, joué à quelque chose se rapprochant de cela, d'où mon excitation à connaitre la fin.

Arrive le dernier point, les mécaniques de jeu. J'ai beaucoup entendu dire que c'était un Far Cry bis et j'en suis plutôt étonné. Peut être que ce n'est pas sur ce point précis que la critique porte mais je ne vois pas vraiment en quoi cela pourrait être d'autre. Je reconnais le côté bestioles à tuer ou apprivoiser mais ce n'est pas le cœur du jeu, les missions secondaires de Far Cry Primal m'ont fait vendre le jeu avant d'en faire le tiers alors qu'ici je vais encore m'amuser longtemps. Enfin, pour les amoureux d'assassin's creed, non, les robots Long Cou ne sont pas des tours qui font apparaître des missions (toujours les même d'ailleurs #InfamousSecondSon). Ils font apparaître sur la carte les zones que l'on n'aurait pas encore visité à pied. Et si comme moi vous avez pas mal bourlingué, la carte est presque à jour sans ces jolis bestioles.
La prise en main est classique, elle reprend ce qui a été fait de mieux (roue des armes, vie qui ne se régénère pas seule mais avec potions ou herbes, bullet time...) à défaut d'innover. Cette simplicité à la manette est très bien contre carré par l'habileté et l'inventivité nécessaire lors des combats. Car bien entendu, les combats contre les machines sont la chose la plus passionnante qu'il m'ai été donné de faire depuis bien longtemps. Toute les tactiques sont possibles, bourrin la lance à la main ou discrète avec une préparation peut parfois être plus longue que le combat mais tellement jouissif une fois le plan mis en place parfaitement exécuté. Le plus souvent les deux se lient car il est difficile de rester caché, alors débute des combats épiques sur une OST qui fait frémir mes petites oreilles! (Soit dit en passant, l'OST est superbe, du début à la fin) L'étendu des armes à disposition, toutes utiles, pas une dont on peut vraiment se passer si l'on veut être efficace (après je n’empêche personne de tout faire à la simple flèche mais bon courage!), rend le combat nouveau à chaque fois car l'on peut arriver à ses fins de multiples façons. Bien entendu, l'étendu du bestiaire est remarquable et devrait presque faire l'objet d'un quatrième point tant il est complet, varié et intelligent. A la fin, ce sont ces combats qui restent en mémoire car je vous assure que les battements par minute augmentent de quelques crans lorsque vous trouvez une des plus grosse bestiole du jeu à vos trousses sans avoir préparer le terrain. Un vrai bonheur.

Pour finir et conclure, je n'ai pas listé (et il en manque) l'ensemble des choses pour lesquelles je pense que ce jeu est une réussite. Les hordes qui réagissent bien en groupe avec des machines de types différents pour assurer la sécurité du troupeau, le voyage à dos de bestiole, les explosions de feu, de gel, d’électricité, le double sens de l'histoire principale, secondaire, non vraiment, je pourrais encore en dire mais j'ai aimé le découvrir et j'espère qu'il en sera de même pour toute personne y jouant.
La fin laisse suspecter un deuxième opus, je ne sais pas s'il sera facile de se renouveler mais, en tout cas, ce premier volet va rester dans ma ludothèque car le chasseur de machine en moi n'en a pas fini de se faire plaisir!