Parce que parfois, dans la vie on se fait chier, il nous faut notre part d’ultra violence jouissive et dégueulasse. On connait Brutal Doom pour son raffinement, on connait désormais Hotline Miami pour sa classe. Pour qu’un jeu où le but est de tuer tout le monde soit vraiment cool, il ne suffit de faire péter la machine à wubstep en faisant le XxX_360N0d0rIt0s_XxX. J’élimine peut être 90 % de la production vidéo ludique, mais c’est parce que Hotline Miami a de bonnes idées.
Bon, j’exagère un peu, mais il se trouve que oui, pour un jeu dont le but est de tout tuer, Hotline Miami va rester malgré tout mémorable. Déjà, on revient à la 2D avec vue de dessus. « Mouai », on me dit, mais déjà, ça permet de ré implémenter le fait d’avoir une vue globale de l’action, ce qui n’est pas rien. Plus important, Hotline Miami est un die&retry rapide. Une balle, on meurt, un coup, on meurt, et la simple pression de la touche « R » nous permet de recommencer instantanément. Pour faire simple, jusque là, on a un Alien Breed version Amiga croisé avec un Contra. Et vous savez quoi ? Je crois que ça suffit pour décrire globalement ce qu’on ressent en jouant à Hotline Miami. Vous rajoutez à ça la folie d’un drogué, pour le psychédélisme qui se dégage d’Hotline Miami, et on est bon. Le jeu se contrôle au clavier et à la souris, ZSQD pour se déplacer, Espace pour éclater les gars au sol, Shift pour regarder au loin, et la souris pour viser, frapper, lancer et tirer. A chaque début de niveau, on choisit parmi différents masques qui vont nous donner différents bonus. Et à chaque fin de niveau, on retourne dans notre voiture après avoir tué tout le monde, dans l’espoir d’avoir fait péter le highscore.
L’astuce d’Hotline Miami ? L’alchimie est parfaite ! On ne change pas les graphismes, avec sa 2D pixellisé, optant pour un style Amiga s’il fallait mettre un nom. On ne change pas non plus les musiques, parfaite pour installer une ambiance déjanté au titre avec des émanations des bars branché américain des années 80. Et on ne change pas non plus la frénésie du jeu, très rapide, très jouissive et violente, qui met en alerte nos réflexes si on veut espérer s’en sortir, et faire un bon score. On peut demander plus de niveau, mais surtout, on ne change rien d’autre. Si Hotline Miami fait autant l’unanimité parmi les joueurs, c’est parce que l’unanimité fait déjà partie de l’équipe de développement. Et mine de rien, c’est une petite chose comme ça qui permet au jeu d’avoir une forte identité, qui n’a pas été réduit au plus petit dénominateur commun. Vous savez, cette chose qui fait que le jeu est prévu « pour le plus large publique possible ». J’ai cité plein de qualités qu’on s’empressera de mettre dans les petit plus à la fin d’un test, mais vous savez quoi ? C’est l’alchimie d’Hotline Miami qu’il faut retenir. Et ça vaut pour tous les films, jeux vidéo, et bouquins. On ne met pas sur une putain de balance une liste de « plus » à favoriser et de « moins » à gommer pour juger un jeu, on dit juste ce qu’on en pense dans son ensemble.
« Achetez vite le New Game Of The Year ™ ! 5/5 sur GameDirtos.com ! Exciting epic cinematic experience! Half Badass, Half Viseral, 666% edgy! Exclusive DLC at Myopinion.com” Mais en fait non, je vous emmerde. Essayer juste le jeu, et si il vous plait, comme de nombreux autres joueurs, c’est tant mieux. Ha merde, c’est vrai qu’il n’y a pas de démo. Alors, vous pouvez me faire confiance, non ? Mater quelques vidéos sur Youtube est une idée aussi, mais ça ne permet pas de se faire une idée très claire des sensations procuré par le jeu. Bon allez, on va dire que si vous n’êtes pas satisfait des 10 $ investit, je vous rembourse avec 10 points Internet. On a un deal ?