(légers spoilers sur l'histoire)
Globalement Hypnospace est un jeu d'enquête où on incarne un modérateur dans un forum intégré à un casque VR à la fin des années 90, qui s'inscrit totalement dans le mouvement Vaporwave type Wrong Box et les jeux de Nathalie Lawhead (mais plus proche du vrai internet des années 90). L'histoire se passe pré-bogue de l'an 2000 qui est une sorte d'épée de Damoclès angoissante qui repose au dessus des personnages.
Ca faisait longtemps que j'avais pas été aussi immergé dans un jeu narratif, à vouloir tout savoir des personnages et de leur relation avec les autres (depuis... Red Dead Redemption peut être ?). J'ai mis genre 3 petites heures pour rentrer dedans, par contre j'ai mis une bonne dizaine d'heures pour le finir (pas à 100%) mais j'ai un peu pris mon temps.
Globalement c'est complètement fait pour les gens qui comme moi peuvent rester 2h d'affilée sur Wikipedia à commencer sur la page "Isère" pour finir sur "Equipe Chinoise de Football Féminin" en cliquant sur 40 liens entre les deux. Au bout de quelques heures ce qui avait l'air insurmontable d'informations devient un écosystème familier dans lequel je me suis bien repéré. Narrativement, la fin est plus engageante que le reste parce qu'un peu moins éparse (c'est pas toujours facile au début de s'imprégner des personnages et de leurs enjeux parce qu'il y a du contenu de PARTOUT, donc c'est très bien que ça se finisse comme ça), et elle donne vraiment envie de relancer le jeu ou bien explorer l'Hypnospace à toutes les différentes dates pour savoir comment ont évolué les différents personnages, vu que dans le dernier "chapitre" on peut se balader dans l'Hypnospace dans l'espace et dans le temps. Tous les trucs chelous du début du jeu finissent par avoir du sens, c'est assez incroyable qu'iles aient réussi à rendre ça aussi cohérent.
Sinon le portage Switch est vachement réussi même s'il rame pas mal parfois (je sais honnêtement pas si c'est fait exprès, notamment parce qu'à un moment l'Hypnospace est censé planter et mon jeu a planté pile à ce moment là, j'étais persuadé que c'était fait exprès et qu'ils avaient réussi à faire ce que Kojima a toujours rêvé, mais non c'est juste que le jeu est légèrement instable), ils ont réussi à éviter la plupart des trucs agaçants des jeux PC chauds à porter sur console, type Thimbleweed Park qui est super relou sur Switch.
Ah et sinon je suis encore un peu retourné par la fin, comme tout est super authentique pendant tout le jeu, le fait qu'elle soit un peu sombre m'a vraiment atteint.