Son défaut se résume en un mot : la redondance. Et on le retrouve dans trois aspects du jeu :
La direction artistique d'abord : de la neige partout. Le jeu est développé sous Unity et est plutôt agréable à l’œil, mais du début à la fin, les décors sont tous recouverts par de la neige. De fait, cela interdit le renouvellement des paysages, et donne l'impression d'un monde monolithique et compacté.
La bande-son arrive ensuite, avec ses mélodies uniquement composées au piano. C'est jolie. Mais encore une fois, le sentiment d'avoir la même musique légèrement remaniée d'une zone à l'autre participe à cet effet de redondance.
Le bestiaire pour conclure : du swap color en veux-tu, en voilà. En plus de se contenter de changer de couleurs entre le premier combat et les enceintes du donjons finals, ils sont assez peu inspirés, pour ne pas dire laids ou grotesques pour certains d'entre eux, on pensera notamment aux boss des dix premières heures (la tortue, le cloporte dans la caverne cristalline...)
Reste un JRPG honnête pour ceux qui cherche de quoi se rassasier en attendant les grosses sorties de cette fin d'année : l'histoire, s'inscrivant dans les (très) grandes lignes de FFX (le génie en moins, qu'on se mette d'accord) se laisse suivre et saura susciter de belles émotions lors du climax final, le design des personnages (notamment Endir et Setsuna) est suffisamment efficace pour qu'on s'attache à eux et qu'on les pousses jusqu'au bout de leur puissance dans des combats qui rappellent Chrono Trigger (en moins dynamiques cependant)
Un premier essai pour Tokyo RPG Factory qui penche plutôt en leur faveur, tout en espérant qu'ils prennent acte des différentes critiques pour conquérir le cœur des nostalgiques.