Détails important : Ce jeu est gratuit, téléchargeable à cette page . Donc le rapport qualité/prix est quand même sympa.
Ce qui est impressionnant avec "I Wanna Be The Guy", c'est que ce jeu a donné naissance à beaucoup de fangames. Genre des centaines. Donc forcément, dans le lot, il y en a des bien, des médiocres, des ennuyeux, des marrants, des normaux, des très très nuls et il y a LE meilleur : I Wanna Be The Boshy.
Non, vraiment, les fangames qui reprennent le principe de I Wanna Be The Guy en faisant mieux sur TOUS les points, il y en a pas beaucoup. Là on va beauuuucoup plus loin dans tout ce qui est sympa : les références par milliers, l'univers complètement absurde sans aucun sens, les musiques superbes, les environnements, le nombre de niveaux, et, bien sûr, la difficulté qui va tellement haut que si la comptait en pommes de terre, on pourrait faire beaucoup de purée avec. Mes comparaisons sont étranges.
Ok, résumé pour ceux qui viennent d'arriver : ce jeu à 11 mondes, chacun avec le thème graphique et la musique d'un autre jeu. A la fin du monde, un boss. A la fin du jeu, un boss final. En termes de références, on fait difficilement mieux : Mario, bien sûr, mais aussi VVVVVV, Ninja Gaiden, Castlevania ou Kirby. Sans compter les niveaux bonus genre World of Warcraft, Pokemon ou 4chan (oui, c'est plutôt vaste). Hm? Que dites vous? Pas de Sonic? Ai-je précisé que les boss étaient également des références à d'autres jeux?
Bon, au-delà du fait que TOUT ou presque dans ce jeu est une référence à un univers vidéoludique, il faut préciser le gameplay de ce patchwork : jeu de plate-forme, avec des écrans fixes, un personnage minuscule, qui meurt au moindre dégat, au gameplay simple doté d'un pistolet et d'un double saut. On atteint une sauvegarde, on parcourt l'écran suivant, on atteint l'autre sauvegarde. C'est simple, mais faire plus serait superflu dans un die&retry comme ça, surtout que la créativité du level design se rapproche du légendaire. Hé oui, nous ne sommes pas dans un needle ou face à Miku Hatsune ici !
Ah, le level design. Le facteur qui rend IWBTBoshy si bon. Là où l'original proposait nombre de pièges crades (mais tellement bons =D ) et reposait sur le par coeur, ce fangame, propose pas mal de pièges crades (et tellement bons =D ) et joue plus sur le skill, l'anticipation, l'évitement. Déjà, oui, on meurt pour n'importe quelle raison, sachant que la moitié de chaque écran est capable de vous tuer. Mais les pièges crades sont tellement inventifs qu'ils en sont incroyablement drôles. Surtout la grosse araignée. Mourir arrive tellement souvent que c'en est un jeu. Et, quand je dis que le level design est très bon, il innove constamment et se renouvelle à tous les écrans, c'est vraiment un truc de dingue. Il y a des sauts muraux, des courses poursuites, des ennemis à éviter, des phases de shoot them up, des interrupteurs, des caméras en mode miroir, des ascenseurs et des rayons laser. Et la gravité inversée, aussi.
Maintenant, la difficulté. Ce jeu est de loin le jeu le plus dur que j'ai jamais fini. Et j'ai fini une vingtaine de fangames d'IWBTGuy ! En effet, on meurt en un coup et l'essentiel des tableaux est constitué d'éléments très agressifs. Genre : les piques, le vide, les oiseaux, les piques en triangles, la grosse araignée, les boules de feu, les cheetahmen, les piques par milliers. Et les boss : longs, beaucoup de vie, qui attaquent dans tous les sens. Jamais je ne me risquerais à critiquer Hello Kitty. Et mention spéciale à Sonic, Mario et Mégaman niveau difficulté. Quant au boss final... Regardez ça si vous voulez mettre une image sur l'expression : Pinacle de difficulté.
Bien évidemment, vous imaginez que c'est très réjouissant de finir ne serait-ce qu'un boss, sans parler de tout le jeu. Long (40 heures pour moi), hardcore (7000 morts à mon compteur), mais tellement bien fait. Si on accroche au concept d'I Wanna Be The Guy, c'est le truc idéal. A noter que vous pouvez jouez en EZ mode, plein de sauvegarde, des plateformes d'aide, des boss avec la moitié de vie (moi j'étais en normal). Le jeu en devient 10 fois plus facile mais attention : vous ne serez pas réellement Le Boshy... C'est l'inverse du mode "You're gonna be raped", quoi.
Ok, pour finir, certains points : le nombre de personnages jouables est hallucinant (50? 60?), allant de Luigi à Quote en passant par Kirby, The Kid, Meat Boy et Dark Boshy. Il y a des succès. Les graphismes sont à l'aise les plus magnifiques de tous les fangames, avec beaucoup de détails et surtout un nombre d'effets visuels délirants (le dernier niveau à même un effet de courbure de l'écran). Et les musiques sont bien sur très bien choisies.
Si vous avez une demi-heure, jetez un coup d'oeil au Speedrun . Vous comprendrez pourquoi ce jeu est très impressionant.
Et vous, combien de fois entendrez-vous Loludied?