Dans In Mémoriam et ses suites, le joueur n'incarne pas un personnage, il est lui-même acteur de l'histoire. Le jeu en main, il participe activement à la poursuite du Phoenix et à l'opération de sauvetage de ses victimes.
Le visionnage des vidéos du Phoenix (images live filmées de façon traditionnelle), extraits du reportage des journalistes disparus, ou images volées de ces derniers par le tueur, rend le joueur un élément à part entière de l'investigation, responsable du sort des victimes du tueur. Les mails reçus des collègues enquêteurs contribuent également à ce sentiment.
Le jeu a en effet la particularité d'être joué en partie via navigateur internet. La résolution des énigmes posées par le Phoenix demande en effet parfois de procéder à des recherches sur le web pour parcourir des sites factices créés par les développeurs. Aujourd'hui, alors que le jeu est sorti depuis un moment, il s'agirait presque d'un défaut. En tapant les mots clés on peut en effet avoir comme résultat des pages indiquant la solution du jeu. Pour bien profiter du jeu il faudra donc mettre de côté de tels liens. En outre, d'autres enquêteurs vous enverront des mails, pour vous faire remarquer des détails ou pour vous rappeler que l'enquête est en toujours en cours (j'ai le souvenir d'avoir reçu un message alors que j'avais mis le jeu de côté durant quelques jours).
In Memoriam est ainsi une expérience à part entière, "un thriller dont on est le héros », teinté de mystère, d'ésotérisme et d'horreur.