Un dernier épisode un peu fatigué, mais on est content d'être arrivé.

(Vous pouvez reprendre ma série de critiques depuis le premier Inazuma Eleven ou depuis le jeu précédent, Inazuma Eleven GO Chrono Stones. J'ai enfin fini cette série de critiques (non je ne parlerais pas des opus Strikers).

Nous voilà enfin à la fin de cette longue série de critiques. Inazuma Eleven Go Galaxy, dernière opus de la série, sorti uniquement au Japon (les ventes de la série, dans mes souvenirs, commençaient déjà à s'étioler depuis Chrono Stones), opus que j'ai du jouer d'ailleurs dans une fantrad anglaise, de plutôt bonne facture, malgré quelques erreurs sur des conditions de recrutement ou des noms d'équipes de matchs amicaux.

L'histoire, là encore, joue à la fois de parallèles avec la première trilogie en proposant de reprendre l'intrigue concernant la coupe du monde, tout en renversant tout : une équipe d'amateurs, sur laquelle on ne garde que trois membres de Raimon. Une absence volontaire des Esprits Guerriers et des Armures, alors que c'était la véritable nouveauté de la trilogie. Et ce, sur toute la première partie. Jusqu'à ce que Galaxy décide de tout foutre en l'air, car l'espace c'est cool et décidément on va aller combattre des races extraterrestres sur d'autres galaxies afin de sauver le (ou les) monde(s). On remplace finalement les Esprits Guerrier par les Souls qui - oh chance - se trouvent toutes chez des japonais et trois chez des membres de Raimon (on vient de voir un Ours en Peluche voyager dans le temps, passons).

Très clairement, l'histoire est stupide, et ce n'est pas la réapparition de Ray Dark qui arrangera les choses tellement le personnage ne ressemble plus à rien. La chose intéressant avec Dark dans la première trilogie était d'abord l'histoire de sa rédemption, et ensuite sa relation avec Jude Sharp, qui reste un beau moment de personnages sur la thématique de la relation abusive. Ray Dark n'est plus qu'un énième fan service inutile, dont on aurait pu se passer.

L'épisode en lui même semble être une réponse à des fans peut-être déçus que les méchants d'IE 2 ne soient pas de vrais aliens. Si certains moments fonctionnent (comme la planète habitée par des insectes dont l'espérance de vie est de un mois), le reste prend le chemin de l'édulcoré, du simpliste. Dommage pour une série qui avait commencé en abordant des thématiques très complexes (comme le lien entre capitalisme et football dans IE 3) pour préférer tomber dans des gnangnantises de plus en plus insupportables au fur et a mesure que la série avance.

C'est d'ailleurs un défaut que l'on retrouve dans la direction artistique, et je conseillerais à mes deux trois lecteurs de revoir des designs et concept arts de la première trilogie, au style remarquable comparé à la trilogie GO, où tout semble lisse et sans véritable vie.

La mécanique des Souls est assez peu intéressante : une âme qui augmente de niveau et de puissance en fonction du temps utilisé durant le match, avec une barre de progression. Une technique spéciale, comme les esprits guerriers, unique. Au fond, une volonté de lier a la fois Armure et Kenshin dans un seul concept qui, de toute façon n'est pas véritablement fonctionnelle.

Oh, bien sur, le gameplay reste très sympathique, mais il atteint véritablement ses limites malgré les nombreuses tentatives pour améliorer le système. Le problème du gameplay d'IE est pour moi dans ses principes les plus élémentaires de sa conception. Un je ne sais quoi qui manquerait pour paufiner la formule, sans pour autant tomber dans les ajouts, qui hélas, finissent plus par simplifier le gameplay que véritablement l'améliorer.

On notera aussi (et c'est plutôt une bonne nouvelle) une refonte du système d'augmentation des statistiques avec la Black Box contenant des vrais minijeux avec même parfois de vrais morceaux de fun dedans (attention quand même, cherchez les bien).

Je donne quand même une note de 6 malgré, tous les défauts que j'ai critiqué, en espérant que le futur jeu qui sortira sur Switch se posera les bonnes questions afin de faire avancer la série.

En attendant j'ai fini. Et je suis assez content pour ça. Maintenant, dodo.