Sorti en 1989, "Indianapolis 500 : The Simulation" de Papyrus Design Group, publié par Electronic Arts, est un monument dans le paysage des jeux de simulation de course. Ce titre, disponible sur PC et Amiga, a marqué les esprits par son réalisme à une époque où les jeux de course étaient souvent des arcades simplistes.
Graphismes en 3D :
Pour 1989, les graphismes de "Indianapolis 500 : The Simulation" étaient révolutionnaires. L'utilisation de la 3D en surface pleine était impressionnante, offrant une vue du circuit d'Indianapolis Motor Speedway qui était à la fois reconnaissable et détaillée malgré les limites technologiques du matériel de l'époque. Les véhicules, bien que simples, étaient distincts et les effets de courses comme les crashes avaient un impact visuel marquant.
Réalisme des courses :
Le jeu ne proposait qu'un seul circuit, mais il le faisait avec une simulation poussée. Les sensations de vitesse, l'inertie des véhicules, et même la gestion des dégâts étaient très avancées pour l'époque. La gestion du trafic (les plus lents à qui il faut prendre un tour et les plus rapides qui nous rattrapent pour nous prendre un tour peuvent créer des situations très risquées...) et la gestion des arrêts au stand ajoutaient à l'immersion.
Profondeur de la simulation :
Ce qui distingue "Indianapolis 500" des autres jeux de course de son temps est son approche simulation. Chaque aspect de la course pouvait être ajusté, du réglage de la voiture aux stratégies de course. Les sessions d'entraînement et de qualification étaient non seulement nécessaires mais aussi extrêmement gratifiantes, offrant une courbe d'apprentissage qui engageait vraiment le joueur dans le rôle de pilote.
Difficulté et Durée :
Avec la possibilité de choisir entre 10, 30, 60 ou 200 tours pour la course, le jeu défiait les joueurs à différents niveaux d'expérience. La course de 200 tours était une véritable épreuve d'endurance, exigeant concentration et patience, ce qui était loin des jeux de course arcade plus courts et moins exigeants.
Bande son et bruitages :
Rob Hubbard, connu pour ses contributions à la musique de jeux vidéo, a livré une bande son qui, bien que simple, était efficace pour l'immersion. Les bruitages, comme le vrombissement des moteurs ou le crissement des pneus, étaient remarquablement bien faits pour l'époque, ajoutant à l'authenticité de l'expérience de course.
Replay et Angles de Caméra :
Une fonctionnalité qui a marqué les esprits était le mode replay, permettant de revoir les 20 dernières secondes de course sous différents angles. Cette innovation a non seulement permis de savourer ses propres exploits ou erreurs, mais a également servi de précurseur pour les systèmes de replay dans les jeux vidéo modernes.
Modification des Réglages des Véhicules :
Les réglages disponibles pour les voitures allaient des basiques tels que le réglage des ailerons, la quantité de carburant embarquée et la longueur des rapports de boîtes de vitesses, mais ils incluaient également le réglage des suspensions, des barres anti-roulis, et même les dimensions et la pression des pneus, ce qui était sans précédent. Chacun de ces réglages avait de véritables effets sur le comportement de la voiture et même compromettre les chances du joueurs à atteindre la ligne d'arrivée.
Conclusion :
"Indianapolis 500 : The Simulation" de 1989 n'est pas seulement un jeu vidéo; c'est une expérience, une leçon d'histoire dans le domaine de la simulation de course. Malgré des graphismes qui ont, bien entendu, vieilli, le jeu reste un chef-d'œuvre en termes de gameplay et de simulation. Ce jeu a su exploiter pleinement les limites technologiques du matériel de l'époque pour offrir aux joueurs l'un des meilleurs jeux de course automobile jamais conçus.