Je ne l'ai pas encore fini, mais après une matinée entière dessus, je crois m'être fait une idée suffisante du jeu pour le noter, d'autant que je me fous complétement du scénario, qui n'est sûrement pas l'atout principal.
Bon déjà, point positif : je l'ai eu gratos sur le PSN, petit geste de Sony pour s'excuser de l'inaccessibilité du réseau après l'intrusion de pirates sur leur système. Pour moi qui déteste acheter des jeux chers et qui n'utilise quasi-jamais le réseau (je ne me suis donc pas vraiment senti concerné), c'est du pain béni : merci les pirates :)
Résumons brièvement : dans un monde postapocalyptique, le joueur incarne Cole, rustre GTA-likesque qui s'est vu doté de supers pouvoirs après le cataclysme qui a secoué la Terre : en gros, c'est devenu un Pokémon très complet, de type électrique/combat - en moins mignon quand même mais en moins chiant aussi. Il gagne de l'expérience en se mesurant à des ennemis, les faucheurs : des fantominus avec des mitraillettes tout d'abord qui deviennent ensuite de plus en plus gros. Avec cette expérience, il peut améliorer sa constitution ou sa palette de pouvoirs, qui est d'ailleurs assez bien étoffée, ce coté RPG n'étant pas pour déplaire.
La palette d'actions disponibles, sans être exceptionnelle, est honorable et il devient vite jouissif de dégommer du faucheur, que ce soit par des coups directs, une avalanche de rafales électriques ou encore - mon pouvoir préféré - le coup de tonnerre : Cole se jette d'un bâtiment et en retombant, il crée une sorte de séisme électrique. En effet, outre ces pouvoirs électriques, Cole a la particularité de ne pas mourir lorsqu'il tombe d'un bâtiment de 50 étages, ainsi que de pouvoir escalader n'importe quel bâtiment avec aisance, pouvoirs qui procurent une étrange satisfaction au joeur.
Par contre, on le comprendra aisément : Cole n'aime pas l'eau, perpétuant ainsi une longue tradition de héros aquaphobes. Qui ne se souvient pas en effet d'avoir vitupéré contre le caïd Tommy Vercetti lorsque celui-ci se noyait comme une merde en tombant dans une flaque au milieu d'un terrain de golf? Cette fois, les développeurs ont eu le coup de génie de trouver une explication originale à cette aquaphobie. Et rien que ça, ça mérite une bonne note.
Infamous prend place dans un monde ouvert : pas aussi grand que dans GTA, mais quelques petites îles, où de nombreuses missions sont disséminées. Ces missions sont relativement variées : escorter, nettoyer, trouver, ... Et leur réussite, outre une expérience substantielle, permet de "sécuriser" un quartier, le protégeant à l'avenir de la présence des faucheurs. On avance donc ainsi, quartier par quartier, histoire de tout sécuriser.
Infamous propose aussi un système de Karma, selon les actions du joueur, système qui, jusqu'ici, ne m'a pas tout à fait convaincu.
En ce qui concerne les points forts, les missions variées, l'originalité du concept, et des pouvoirs font d'Infamous un jeu pêchu et qui parvient à accrocher le joueur dès le départ. Au niveau des points faibles, on regrettera l'aspect brouillon général, que cela concerne le monde ouvert ou certains combats et le scénario plus ou moins anecdotique. Les graphismes quant à eux sont relativement corrects pour l'époque, pas aussi honteux qu'un Fallout.
Bref, un bon jeu qui change un peu de l'ordinaire, qui semble incorporer un mélange de nombreuses influences extérieures, de GTA à Prince of Persia, en passant par Mirror's Edge.
PS après avoir fini le jeu : Je rajoute deux points parce que depuis que je l'ai fini, je me surprends à grinder sur les carrelages de ma cuisine.