...iru !
6.3
...iru !

Jeu de Soft Machine et Takara (1998PlayStation)

J'ai découvert ce jeu par le biais d'une vidéo d'un certain "Conkerax", accompagné de sa tendre dulcinée, nous présentant des jeux étranges et obscurs de la ps1. Au cours du visionnage, un jeu en particulier me fit du pied sous la table : "...iru !", ou "…いる!" en hiragana, jeu d'horreur en vue subjective, sortit en 1998 et uniquement au Japon. Mais, au moyen la sainte émulation et de traducteurs passionnés, il est possible d'y jouer paisiblement en slip sur son pc, et surtout, traduit en anglais ! Malheureusement, et vous l'aurez probablement déjà remarqué à la note, ma relation avec ce jeu fut, pour ma part, une déception, simple coup d'un soir si vous préférez.

Pour le contexte, parlons en premier lieu du début du jeu. Nous incarnons Inaba, un étudiant d'échange devant aider nos camarades à terminer des préparatifs pour le festival de l'école. Dès le début du jeu, on ressent progressivement une atmosphère étrange planner dans l'air, que ce soit par la musique mystérieuse ; des paroles déconcertantes de la part de certains PNJ ; une pièce fermée qui laisse s'échapper une odeur nauséabonde ; les rideaux métalliques fermés, nous empêchant d'accéder aux étages inférieurs (nous sommes au 2ème étage ) ; des lieux spécifiques pour se planquer comme un lâche. Si tout cela paraîtrait un peu cliché en film, il faut admettre que ça fonctionne bien pour ce jeu en particulier, de par son aspect "découverte progressive". Il est également nécessaire de préciser, que ce "...iru" est plutôt joli graphiquement pour son époque (1998).

Et là arrive le premier défaut. Il est certes intéressant que l'on laisse le joueur se déplacer librement dans la quasi-totalité du second étage et de parler aux PNJ, car cela permet de se familiariser avec le bâtiment et de découvrir la personnalité des différents personnages. Le problème, c'est qu'il faut, durant au moins une quarantaine de minutes (si ce n'est plus) sans cesse chercher les personnages à qui parler afin de débloquer à chaque fois un nouveau dialogue dans une autre pièce, ce qui est, vous l'aurez deviné, assez redondant. Le pire étant que cette mécanique se retrouve être distillée tout le long de notre périple, et pour en plus, une histoire prévisible au possible. En effet, on devine, dès la première de jeu, l'identité des potentiels "méchants" (pour paraître manichéen :-P) dont je ne dévoilerai point les motivations extrêmement complexes pour ne pas vous divulgâcher la surprise, même si l'on pourrait…

Une fois passé cette première partie, qui dure pas loin d'une heure, les plombs sautent, et l'établissement scolaire se retrouve plongé dans l'obscurité. À ce moment précis, on se dit : "super ! je vais pouvoir jouer !". De plus, la musique devient réellement stressante du fait que l'on peine à voir à plus de trois mètres, ce qui renforce l'immersion et ainsi, arrive à nous faire ressentir une certaine sensation de peur...

Malheureusement, lorsque l'on comprend que notre personnage ne risque absolument rien de part l'absence de réel danger, cette sensation de peur se dissipe peu à peu pour laisser place à la fatigue. En effet, lorsque des ennemis se montrent, ils sont cantonnés à une toute petite zone, autrement dit, le petit cercle DIABOLIQUE ayant permis de les invoquer. Dans cette situation, il suffit simplement de ne pas s'approcher d'eux et de revenir lorsque l'on a obtenu l'objet adéquat pour les éliminer. Il y a bien quelques "courses poursuites", mais elles se résument simplement à se cacher dans un placard ou une boîte en carton, sans aucune variation entre elles, exception pour la dernière à la fin du jeu. On ne va pas non plus faire l'autruche, ces mécaniques de gameplay sont peut-être dues à des contraintes techniques. En revanche, cela ne fonctionne pas sur le produit final et le jeu en souffre. En effet, Ce dernier se résume très souvent à un simulateur de marche sommaire où il faut trouver le bon personnage à qui s'adresser. Je n'ai rien contre ce type de jeu, or il faut reconnaître comme dit plus tôt, que ça ne fonctionne pas.

Nous n'allons pas nous attarder sur des phases de "résolution d'énigmes" (bien qu'il n'y en ait pas réellement) sans grands intérêts et qui consistent simplement à jouer au facteur entre les différents étages de la bâtisse.

Par ailleurs, je ne l'ai pas précisé plus tôt, mais le jeu dure environ 5-6 heures. Il s'agit juste d'une précision, je n'écrit pas ça pour souligner un point négatif.

Je ne vais pas vous dévoiler la fin pour ne pas gâcher le plaisir à ceux qui voudraient tenter l'expérience car, malgré les défaut énumérés plus haut, je vous conseille quand même de le tester.

Bref, je remercie la chaîne "Conkerax" de m'avoir fait découvrir ce jeu ainsi que d'autres dont je n'aurai probablement jamais connu l'existence.

Et bien sûr comme toujours, si vous êtes arrivés jusqu'ici, je vous remercie d'avoir lu ma critique.

LaRosalie
4
Écrit par

Créée

le 17 août 2024

Modifiée

le 17 août 2024

Critique lue 11 fois

1 j'aime

LaRosalie

Écrit par

Critique lue 11 fois

1

Du même critique

Les Malheurs de Sophie
LaRosalie
7

La punition éducative

Les malheurs de Sophie est un livre à lire avec ses gamins (ou bien le gamin tout seul s'il sait lire). Chaque chapitre, Sophie fait des bêtises, ce qui lui vaut une punition adéquate au "mal"...

le 18 juin 2022

1 j'aime

Castlevania: Order of Ecclesia
LaRosalie
8

Critique de Castlevania: Order of Ecclesia par LaRosalie

Au premier abord, certains vous diront que ce jeu n'est ni plus ni moins qu'un plagiat de « Symphony of the night ». Certes, le jeu reprend la même base en ce qui concerne le gameplay, mais arrive à...

le 25 juil. 2023

Castle Wolfenstein
LaRosalie
8

Critique de Castle Wolfenstein par LaRosalie

En faisant des recherches sur la saga Wolfenstein l'année dernière, j'ai appris que le mythique Wolfenstein-3D à été inspiré par l'un des premiers jeux d'infiltration de l'histoire du jeu vidéo :...

le 23 juin 2023