Cette critique de numerama résume tellement bien ma pensée, je vous invite à la lire. It Takes Two est sans grand doute le meilleur jeu coopératif que j'ai expérimenté, pour ne pas dire le meilleur de tous les temps. Contrairement aux autres jeux qui s'essayent au jeu coopératif, It Takes Two est trop ingénieux pour se l'imaginer accompagné d'une IA. Dans A Way Out du même développeur, pourtant uniquement jouable en coop, on était sur des actions contextuelles basiques.
L'autre prouesse unique du jeu réside dans la variété de ses mécanismes du jeu. Sur plus d'une dizaine d'heures de jeu, toutes les 15 minutes (si pas moins) vous allez passer à de nouveaux mécanismes, de nouveaux environnement et de nouveaux pouvoirs qui vous renouvellent totalement l'expérience. Le jeu est inlassable. Personnellement, j'ai pourtant tendance à vite trouver un jeu chiant. Et même sur mes jeux préférés (comme le récent Yakuza : Like A Dragon auquel j'ai mis 10), force est de constater que des éléments de gameplay finissent toujours par se répéter. Aucun jeu ne me semble pouvoir concurrencer It Takes Two sur son imagination, sa variété, son aspect coopératif.
Les environnements sont très vivants et méticuleux avec des détails à foison auxquels vous-même n'auriez jamais songé. Ils nous refont traverser l'enfance, les souvenirs et les passions des personnages avec une originalité toujours aussi incommensurable, desquels vous retrouverez aussi de nombreuses références vidéoludiques ou cinématographiques avec une multitude d'actions contextuelles marrantes, d'énigmes toujours bien pensées, ainsi qu'une vingtaine de mini-jeux éparpillés. Cela vous encourage à prendre votre temps et vous amuser dans les niveaux d'autant que cela permettra de compléter les 1000 points de succès. Ces mini-jeux, généralement très simplistes mais sympathiques, seront ensuite jouables directement depuis le menu du jeu. Si les adultes n'y reviendront sans doute pas volontairement, avec des enfants (un peu exclu du jeu par l'absence de VF, faute de budget) c'est une possibilité intéressante qui pourrait rentabiliser encore un peu plus le jeu une fois la fin arrivée. Vous aurez malgré tout suffisamment d'arguments pour vouloir refaire intégralement le jeu en inversant les rôles puisqu'ils ne font jamais la même chose au cours de l'aventure.
La direction artistique est dingue et magnifiquement confortée par une technique parfaite à tous les niveaux. Avec sa patte graphique "cartoon" j'aurais pu m'imaginer que le jeu soit moins ambitieux. Mais non, ils ont été jusqu'à l'exigence de production d'un film Pixar. Un travail colossal. L'histoire sur le divorce et la séduction (retrouver l'osmose dans un couple) est même à la fois très mignonne, drôle et plutôt pertinente même si le jeu ne nous fera pas lâcher une larme, de justesse.
Si A Way Out avait déjà été une superbe réussite commerciale selon l'éditeur (j'en étais plutôt étonné), j'ai hâte de voir les chiffres d'It Takes Two. Ce jeu se doit d'être l'un des plus beaux succès de cette année vidéoludique, le GOTY lui semble si aisément prédestiné.