Avec sa dose de musiques hip hop/electro/funky/groovy largement au dessus des recommandations de l'OMS et sa direction artistique diaprée fleurant bon le cel shading, Jet Set Radio s'inscrit sans pression dans les hits massifs de la Dreamcast, bien qu'assombrit par le succès relatif de la console.
Dans un néo-Tokyo (où ne se trouve pourtant pas Akira) divisé en trois zones gérées chacune pat des factions aux tenues bien reconnaissables, vous essayez avec votre crew de reprendre le contrôle de votre territoire en tentant d'effectuer un maximum de grind, tricks ainsi que des graf, équipé de vos rollers à propulsion.
Mais l'exercice serait bien trop simple s'il n'y avait pas une police ultra répressive qui n'hésitera pas à employer des moyens démesurés pour vous abattre. À grand renfort d'hélicoptères, de chiens et de tanks, il vous faudra tenter d'effectuer vos tags le plus rapidement possible sans périr, au rythme d'une B.O omniprésente qui donne le ton durant vos escapades urbaines.
Escapades qui, malheureusement, souffrent de mauvais contrôle, d'une gravité improbable, et pourtant d'une certaine inertie qui donne parfois l'impression d'un manque de vitesse. S'ajoute à cela une caméra aux fraises qui ternit le tableau pourtant sublime que nous propose Jet Set, mais qui n'empêche pas de vivre une expérience divertissante et hors des clous sur bien des aspects visuels.
Vous l'aurez compris, c'est donc avant tout la patte graphique unique et avant gardiste et sa B.O explosive qui aura auréolé Jet Set Radio d'un statut de jeu culte au delà même du catalogue de sa console. Avec son influence japonisante très ancrée dans les années 90, ce jeu aura su bien vieillir, tel un vinyle.