Bienheureux de ma traversée de Spiritfarer, j’ai décidé de me pencher sur le reste de la ludographie de Thunder Lotus, où la direction artistique croquée à la main semble être la ligne directrice du studio. J’ai donc lancé ce Jotun, premier jeu des artistes canadiens, qui nous plonge dans une mythologie nordique crue, belle et dépouillée. Presque un boss rush, le soft nous fera passer dans cinq régions composées de deux zones chacune et d’un jotun donc, nom d’entités monstrueuses associées au panthéon nordique.
Les zones hors-boss sont courtes, quiconque s’y Freyja un jour un chemin pourra appuyer mes dires, et présentent chacune une mécanique différente, ainsi qu’un pouvoir divin et une extension de vie à trouver. Le véritable intérêt sont ces créatures mythiques où apprendre le pattern sera aussi important que la prière au dieu de la RNG. Si boucler l’aventure se fera très vite, réussir à compléter les différents challenges sera une autre paire de manches. Battre un géant de feu Odin étage sans utiliser de pouvoir, en un temps limité, sans prendre de dégâts, ou en ne le blessant que par renvoi de bouclier ce n’est pas à la portée du premier venu. Mais c’est également là qu’on prend le plus de plaisir, on aurait donc Thor de s’en priver. Le boss final se transformera en véritable bullet Hel avec tous ces ennemis qui Tyr à vue.
Malheureusement, outre ces challenges corsés (et un mode avec permadeath que je n’ai pas osé lancé), le jeu est assez pauvre. Chiche en contenu, et aussi chiche en visuels. Car si les ennemis sont magnifiquement dessinés, les décors laissent à désirer tant tout semble vide et maussade (même si ça se comprend au vu de la petite histoire racontée). Et le jeu n’a pas grand chose à proposer si ce n’est ces cinq boss. Ca reste un beau coup d’essai pour le studio, mais ce n’en est pas moins un jeu très mineur qui ne ravira que les aficionados du genre.
J’ai téléchargé Sunder, encore dans un autre registre. Je ne sais pas si ça me plaira, mais on verra bien. Loki sera, sera.