Journey faisait partie de ces « jeux indépendants » qui proposait autre chose que soit du pan-pan boum-boum. C’était l’un des premiers jeux à proposer un jeu sous forme de poésie, très calme, très joli. Journey c’était une sensation à sa sortie sur PS3 qui s’est confirmé avec son portage en PS4. Sept ans plus tard, il sort enfin sur PC grâce à Annapurna Interactive, l’occasion parfaite pour découvrir ce grand jeu qui a marqué énormément de gens.



La belle balade



Le premier mot qu’on ressort après avoir terminé cette aventure de 2h, c’est qu’elle est magnifique. C’est 2h proche d’une certaine forme de bonheur, d’autant plus que la version PC profite des améliorations de la version PS4. C’est-à-dire du 1080P et du 60 FPS. On reprochera les quelques rares baisse de framerate sur la version PC, mais rien de grave pour entacher l’expérience. Visuellement Journey est un grand jeu quand on voit le très joli ciel nous accompagnant pendant tout le jeu, quand on voit le sable, quand on voit la neige, quand on est sous une grotte. C’est trois ambiances différentes, avec trois styles différents qui sont bien travaillés. En dehors de l’aspect visuelle, j’avais l’impression de me prendre des minis claques techniquement, quand je voyais le vent soufflant fort et permet d’avoir des tempêtes de sables, des tempêtes de neige, très bien aidé par le gros travail du sound design qui en quelque sorte arrivera à accentuer les tempêtes .


Journey c’est le genre de jeu qui entretiennent très bien le mystère d’un jeu, qui nous amène une réflexion sur ce qu’on voit, à en parler avec d’autres gens et les différentes discussions s’enrichissent, car on ne perçoit pas l’expérience de la même façon et c’est toute la force de Journey. Les autres points forts de Journey c’est sur comment il raconte l’histoire. Quand on commence Journey, on est tout de suite au coeur de l’aventure, on ne connaît pas le mystérieux personnage qu’on incarne, on ne comprend pas forcément le monde qui nous entoure et on ne sait pas ou aller. Beaucoup de jeu se casse la figure sur cet exercice comme Vane cette année qui s’est complètement foiré sur sa narration et qui n’a pas réussi à reprendre le modèle de Journey, qui lui arrive à nous faire comprendre ou aller. Toute la conception du monde est très intelligente, nous donnant quelques indices dans la direction ou aller et ce qu’il faut faire.


Pour ce qui est de la narration, on est sur une narration environnementale qui est sous forme de fresque dans Journey. je trouve que c’est une sorte de narration environnementale assez créative, même si j’avais l’impression que ça n’allait pas au bout, qu’il manquait quelque chose, ce quelque chose qu’avait gris dans ses tableaux, pour que l’histoire arrive à me toucher personnellement. La musique est essentielle dans la compréhension de l’histoire, c’est elle qui nous raconte l’histoire, c’est elle qui nous permet d’avoir des émotions, des émotions complexes. Que ce soit le calme dans le désert, la difficulté avec la neige ou le stress dans une caverne, ce n’est pas les images qui nous le font comprendre, c’est la musique de Austin Wintory, qui après une OST très charmante sur Flower, continue de nous charmer avec l’OST de Journey, même si je trouve qu’il manque ce morceau marquant, qu’on voudrait écouter tous les matins.



À deux c’est mieux



En jouant à Journey, il y a un sentiment de liberté, même si on a de plus en plus de jeu du même style que Journey, il est toujours agréable de se lancer dans ce genre de jeu, d’être livré à nous-mêmes, sans avoir un tutoriel envahissant, sans un HUD qui pour moi est un frein à l’immersion, sans penser à la mécanique de la mort ou sans être bloqué bêtement à une énigme. C’est vraiment ce qui caractérise Journey, c’est un jeu simple, c’est un jeu rafraîchissant, c’est un jeu qui a l’époque ou il était sorti proposait une autre expérience, une autre façon voir le jeu vidéo, de voir que les jeux vidéo pouvaient être aussi beaux qu’une belle poésie écrit avec amour. Cette liberté s’exprime aussi par la caméra, il est si agréable de déplacer quelque chose de léger, de tourner la caméra comme on l’entends et d’une certaine façon cette liberté de caméra nous permet de profiter ce que nous offre Thatgamecompany.


L’une des particularités de Journey c’était son mode multijoueur, un mode qu’on est très content de retrouver sur PC et qui fait partie du charme de ce jeu quand on rencontre une personne sans possibilité de parler avec un micro-casque, pas de tchat, juste un bouton qui émet un petit bruit sera le seul moyen de communication. À travers ce mode, Il est très agréable de rencontrer un autre joueur, avec qui on va résoudre une petite énigme, faire un bout de chemin. Faire le jeu tout seul ou le faire avec une autre personne qu’on rencontre sur le chemin offrent deux façons complètement différentes de voir l’aventure et c’est pourquoi on a envie de refaire ce jeu, qui est magnifique.


Maintenant qu’il est sorti sur PC, Journey est un jeu à faire, Journey est une expérience qui a son charme, qui vaut largement son prix. Plus d’excuse pour ne pas faire Journey, c’est un jeu à faire pour son ambiance, pour son multijoueur et si vous aimez ce genre de jeu vous ne serez pas déçu de jouer à l’un des plus grands jeux de la génération PS3 qu’on peut enfin profiter sur PC

Eyri0
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le 21 juin 2019

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