2019 l’année des biopics racontant l’histoire de femmes fortes qui avec leurs convictions ont changé la société. Peut-être oui, peut être non, je ne sais pas mais j’aimerais bien. Ce qu’on peut être sur c’est le sujet du Biopic. On était en France avec Colette il y a quelques mois. Pour ce film, c’est les États Unis avec le biopic une femme d’exception qui nous raconte le parcours de Ruth Bader Ginsburg incarnée par Felicity Jones dans sa lutte contre la discrimination entre hommes et femmes.
Une femme d’exception devient intéressant dès le premier plan. Ce premier nous plonge dans le sujet principal du début de film. On voit une tripoté d’homme en costume, pour rentrer dans le détail de grands hommes blancs et au milieu de ces hommes, on voit le personnage de Felicity Jones qui est contente d’être là, d’être dans ce milieu avec tous ces hommes, malgré qu’on a ce sentiment d’étouffement qui nous montre bien dans quelle époque le film se passe. Très vite on comprend qu’elle est à Havard pour devenir avocate.
En dehors de ce premier plan intéressant, dans l’écriture j’ai notés des éléments intéressants surtout la partie ou elle étudie. Le film nous montre que même si les femmes peuvent aller à Havard qui est la plus grosse université aux Etats-Unis c’est un privilège. Privilège est un mot important, car on ne parle pas d’égalité et à cette époque on relègue toujours la femme à s’occuper des enfants, dans la famille elle est au second plan par rapport à l’homme. À aucun moment on parle d’égalité, mais de privilège, car oui c’était anormal pour les mœurs de l’époque de penser que les femmes peuvent être de très bonnes avocates pouvant avoir une grande carrière.
Toujours dans le côté positif du film c’est de nous montrer que ce problème discriminatoire vient des lois. Il y a un gros problème dans l’écriture des lois ou il n’est jamais question d’égalité. Dans les lois, il est question de dissocier les hommes et les femmes. Ce problème discriminatoire s’explique par la société qui refuse d’avancer, qui risque de bloquer dans passé et qui a peur du futur. C’est un problème qui est toujours d’actualité en 2019. On reste sur le passé, on base notre politique sur le passé et on a peur du futur.
Néanmoins, ce ne sera pas un film exceptionnel, ce sera un film qui sera oubliable très facilement, qui n’arrive pas à être fort. La forte au scénario écrit par Daniel Stiepleman qui est le neveu de Ruth Bader Ginsburg. Ce que je reproche au film c’est qu’on sent que Daniel Stiepleman admire sa tante, admire son histoire et il décide de s’attarder énormément sur la réussite sa tante. On s’attarde très peu sur ses difficultés et parfois on s’attarde beaucoup sur des éléments que je trouve inutile ou j’ai du mal à voir l’intérêt. On a énormément de séquence avec son époux qui lui aussi est un avocat sauf que c’est plutôt creux, on cerne assez facilement le personnage et j’aurais aimé qu’on aille à l’essentiel, qu’on reste plus longtemps sur la partie ou elle est à havard, sur la construction de cette femme. Alors, oui la narration empêche le film d’être passionnant, mais comme pas mal de biopic, la réalisation est beaucoup trop classique pour rendre le film passionnant. On est dans une réalisation d’une série tv, le dernier tiers du film qui se passe dans le tribunal est un bon exemple de réalisation classique qui n’arrive pas à rendre le film intéressant. C’est énormément de champ-contre champ, beaucoup de plans moyens dans les discussions. Ceci étant dit il y a quelque chose dans le montage qui rend le film dynamique et on c’est loin d’être un film ennuyant.
Malgré ces défauts que j’ai évoqués, on comprend facilement le message du film et pourquoi on met en avant Ruth Bader Ginsburg qu’on nomme aussi RBG. C’est un film qui nous montre avec une facilité, un problème de société qui empêche les femmes d’avoir un travail, car elles sont mariées, car elles ont des enfants. Comme je le disais au début c’est un énorme problème de société. Puis ce biopic prend un tournant très intéressant quand il est question de discrimination entre les deux sexes et que c’est difficile pour les hommes et les femmes de parler d’égalité quand les lois et la société dictent notre vie