Cet espace dans lequel l'autre n'était qu'obstacle, jouet, patté, une chasse meurtrière dans laquelle je pouvais atteindre le "flow", cet état de jouissance vidéo-ludique a prit fin.
L'émulation toxique soutenue par les pulsions de combat n'avait plus d’intérêt.
La frénésie s'était désamorcé...
Cet espace est devenu un lieu qui se partage, dans lequel l'autre n'est plus ennemi mais tout simplement partenaire, compagnon vivant.
Ce jeu était un tournant, sans lui je ne me serai peut être jamais intéressé à la diversité qu'offre le médium.
Journey développe une sensation, rend la simulation haptique, le sable palpable.
Impossible de ne pas le rattacher à sa principale référence dont il reprend les codes dès son intro, Journey est une alchimie habile entre le game design de Ico et la beauté transcendantale de Shadow Of The Colossus.
Ce n'est pas le meilleur jeu de tous les temps mais une expérience qui se partage et c'est là que repose l'idée de base (du prototype à la version finale).
Le jeu n'offre cependant pas une grande jouabilité. Tout comme Inside la première partie ne sera jamais comme les suivantes. Seule l'atmosphère persiste.