Journey c'est le mariage parfait de la poésie, de l'émotion et du jeu vidéo dans ce qu'il a de plus essentiel : son gameplay. Avec des mécaniques simplistes (bouger, voler, émettre un son) le titre transporte son joueur au sein d'un voyage sans fausse note. On s'émerveille, on explore, on prend peur, on se sent triste, et surtout… on s'entraide.
Parce que Journey c'est avant tout pour moi un jeu de coopération, livré dans son plus simple appareil. Dès que l'on croise un autre voyageur, le destin des deux personnages est scellé jusqu'à la fin du voyage. On se colle l'un l'autre pour recharger l'écharpe de l'autre afin de pouvoir sauter, on s'exprime avec de simples sons qui finissent par devenir comme par enchantement compréhensibles et c'est tout. Pas de système d'expérience, pas de barre de vie, pas d'inventaire, tout ça est superflu.
C'est techniquement impeccable, même quatre années après sa sortie. Les vagues de sable, la splendeur des décors et l'intégration parfaite de sa bande sonore offrent un jeu d'une qualité quasi obscène comparée à ces chères superproductions trop souvent buggées. Comme quoi, ce n'est pas la quantité qui compte.
Devant ce succès critique insolent, il fallait que je le fasse, et c'est maintenant chose faite. Je suis complètement conquis. Accompagner un total inconnu durant une bonne heure sans connaitre ni son âge, ni son sexe, ni ses émotions et communiquer uniquement par de simples sonorités m'a beaucoup touché.
À chaque voyage avec un inconnu, je ne peux pas m'empêcher de le remercier via MP. S'il y a bien un jeu qui peut se venter de pousser le joueur à aller jusque là, c'est bien Journey.
Terminé le 18 janvier 2016.
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