Dernier de cordée
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Une tour à gravir, voila une belle promesse. Une allégorie, certes pas nouvelle dans le jeu vidéo (Celeste, on pense à toi) mais toujours fascinante. Dans Jusant, c’est un jeune garçon qui va gravir l’édifice. Les motivations ne sont pas claires, il ne pipera mot pedant toute l’épopée, mais il a l’air déterminé. Evidemment, présenté comme ça, la filiation avec les jeux de Fumito Ueda est tellement évidente que, même sans l’avoir commencé, j’en attendais beaucoup de ce Jusant. Peut être un peu trop.
On accompagne donc ce brave garçon pendant son ascension, majoritairement pour grimper (beaucoup) et explorer (un peu). Et il faut l’avouer, le game system semble plutôt bien retranscrire les sensations de l’escalade : on cherche une prise avec le stick gauche, et on agrippe avec les gâchettes droite et gauche pour figurer les mains correspondantes. Il faut gérer l’endurance, sauter quand c’est nécessaire, voire se suspendre et voltiger de manière hasardeuse. Heureusement, l’avatar est assuré en permanence et la chute n'est jamais mortelle, ce qui autorise les tentatives les plus acrobatiques sans prendre trop de risques.
Oui, Jusant propose un chouette système de grimpe et un gamefeel associé de grande qualité. Et il faudra malheureusement s’en contenter car, contrairement aux production de Ueda, la narration est finalement assez plate et ne décolle réellement qu’à l’occasion des deux derniers chapitres. Du coup je suis un peu triste : Jusant ne m’a presque rien fait, émotionnellement parlant. Les environnements se ressemblent un peu tous, et l’effet «waouh » n’arrive pas, ou à peine. En vrai, il faut plutôt considérer Jusant comme une expérience méditative, une routine qui plonge le joueur dans un flow agréable, paisible à souhait, mais pas mémorable. Mais comme le jeu est court (environ 6 heures) et qu’il n’est pas cher (20 euros), il serait quand même dommage de ne pas lui laisser sa chance.
Créée
le 12 févr. 2024
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