Le solo étant dispensable, le coop également, parlons plutôt de ce qui m'a épaté sur ce titre: son multijoueur.
Pas question de team deathmatch ou de king of the hill traditionnels et peu inspirés, qui font les gros titres des blockbusters d'aujourd'hui. Ca fait 10 ans qu'on tourne là-dessus, il suffit.
K&L2 raffine son concept de Fragile Alliance, inauguré il y a 3 ans. Le principe ? Faire un casse, et s'enfuir avec le pactole jusqu'au point d'extraction. Jusqu'ici, rien de fabuleux. L'équipe de braqueurs est incarnée par des humains, les flics en face, sont des IAs. Avec une bonne coordination d'équipe, on arrive à s'en tirer facilement. Le hic, c'est que l'argent récolté est partagé entre les fugitifs à la fin d'un round.
Pour vous comme pour moi, c'est hors de question. Car ce pognon permet de s'acheter des armes bien plus puissantes, et les leaderboards sont déterministes sur le cash qu'une personne peut amasser.
Qu'est ce qu'on fait dans ce cas là ? Dès que l'un de nos collègues nous tourne le dos, on fait tout pour le buter et récupérer son cash. Ca serait simple de répéter l'opération jusqu'à finir seul sur la map, mais nos victimes ont vite fait de respawner, dans le camp des forces de l'ordre.
De fil en aiguille, de vengeances en trahison, cette balade champêtre au premier abord tourne à la paranoïa filmée à 100 à l'heure où l'on peine à garder le viseur sur les IAs et l'oeil sur nos "coéquipiers".
Quelques griefs viennent entâcher l'expérience de jeu, comme l'impossibilité de muter les micros des gens (hors, les gens que j'ai rencontré jusqu'ici ont été étonnamment gentlemen), le faible nombre de maps, dont certaines en dessous de la moyenne en termes de choix de chemins, et le faible nombre de joueurs (environ 35k sur les leaderboards du PSN).
Fragile Alliance reste une claque comme peu de jeux peuvent le faire, et parvient à faire oublier un solo/coop en mimolette. Une réussite.