Temps de jeu : 40 heures
Mon septième Picross
Test rédigé pour Nintendo-Difference [#47]
À chaque année son Picross, sauf quand JUPITER décide d'y rajouter un spin-off. Après s'être égarée en terres d'Hyrule, puis du côté des personnages de Sanrio, la boîte maîtresse des grilles à noircir a jeté son dévolu sur Kemono Friends, une franchise à succès made in Japan. Jeux mobiles, manga, anime, tout y passe. Disponible depuis le 4 octobre 2018 sur le Nintendo eShop pour un peu moins de dix euros, Kemono Friends Picross entend simplement fournir à ses addict leur shot régulier, à défaut d'apporter de vraies nouveautés de gameplay. Un constat couru d'avance, vous en conviendrez.
D'un Picross à un autre, safari pas vraiment
À force d'opus et de tests associés, il serait étonnant que le – merveilleux – lecteur qui parcourt ces quelques lignes ne sache aucunement de quoi un Picross retourne. Toutefois, professionnalisme – et tyrannique rédacteur en chef – oblige, nous nous permettons une piqûre de rappel : à l'aide de chiffres inscrits à côté de chacune des colonnes et lignes d'une grille plus ou moins large, le joueur devra se triturer les méninges pour cocher les bonnes cases et laisser vides celles qui doivent l'être. Une fois résolu, le puzzle le récompense d'une illustration toute en pixels. Avant de se lancer dans l'arène, les novices pourront parfaire leur technique via de courts et clairs tutoriels. Quoiqu'il en soit, inutile de trop s'en faire, puisque si les Picross de JUPITER sont désormais connus pour leur relative facilité, Kemono Friends Picross lui, enfonce le clou comme jamais : les tableaux finaux – censés être plus coriaces – ne résisteront pas bien longtemps en comparaison de ceux de Picross S2, pour ne citer que lui.
Comme à son habitude, le professionnel de la grille pourra retirer toutes les aides mises à disposition (roulette d'indices, correction automatique des erreurs et suggestions en temps réel), histoire de fanfaronner devant les copains, ou tout simplement pour le challenge, lequel réside dans l'obtention des médailles « Sans aide ». Au menu du jour, la non-surprise du chef : du Picross et du Mega Picross, mais aussi le retour du Clip Picross, introduit dans Picross S2. Un mode inédit ? Rien, nada, niet, zéro. La coopération à deux joueurs, elle aussi similaire à ses ancêtres, est disponible pour ceux qui désireraient vivre l'expérience en binôme. Pour le reste, Kemono Friends Picross se montre supérieur sur son enrobage, aux couleurs de la franchise. Musique pop délicieusement sucrée à l'excès (qu'on coupera après une petite heure de jeu), visuels kawaii et bariolés, tout transpire ici la bonne humeur. Petit bonus : en finissant un puzzle, le joueur aura la possibilité de visionner ad nauseam les artworks des résidents de Japari Park (un lieu fictif où une mystérieuse poussière d'étoile peut anthropomorphiser des animaux en femmes, lesquelles répondent au nom de Friends ; tout un programme).
Verdict : Peut-être ?
À l'instar de ce qu'il propose au joueur, Kemono Friends Picross se voit attribuer un verdict prévisible. Rien de nouveau à l'horizon pour la série Picross donc, si ce n'est son featuring réussi avec Kemono Friends, cette franchise typiquement nippone. Ceci dit, avec trois-cents puzzles – mais cent-cinquante illustrations – et plus ou moins quarante heures de jeu pour atteindre le vrai 100 %, tout ça à moins de dix euros, difficile de bouder ce nouvel épisode. C'est que malgré toute cette paresse, ça reste Picross, quand même.