Baffe !

Killzone 2 a été ma raison d'acheter la PS3

J'avais énormément accroché au premier du nom, le finissant avec trois des quatre personnages disponibles, c'est vous dire si j'étais un acharné.

Dès le début, Killzone 2 accroche. Sa cinématique, un gigantesque plan séquence qui choppe aux tripes jusqu'à l'apparition, démentielle, des Helghasts qui en jettent un max de par leur look. L'ambiance est posée, on est là pour dérouiller.
MISE AU POINT NUMERO UN : oui, les Helghasts sont pompés à mort sur Jin-Roh entre autres, on a de cesse de le répéter. Après, Killzone a au moins le mérite d'avoir proposé un univers original avec son histoire et ses personnages bien à lui, ce qui en ce moment tient franchement du luxe. Même s'ils ont fait n'importe quoi avec. Mais j'y reviendrai.

Au niveau du jeu, là, on frise l'excellentissime.
Les graphismes, la principale force de Killzone 2, sont beaux à en pleurer. A l'heure où j'écris ces lignes, bien des jeux sont encore à la ramasse derrière tant on tutoie les sommets. Même si on suit du couloir les deux tiers du temps, le level-design est franchement réussi et l'obscurité et la tension propres aux conflits armés sont palpables à chaque recoin du jeu. Je ne parlerai même pas des explosions et de la phase de jeu où l'on cartonne du vaisseau Helghast aux commande d'un canon défensif ou sinon je vais avoir une érection.
Les Helghasts, bien que faisant parfois des choix discutables, restent de redoutables adversaires. Armés jusqu'aux dents et fanatiques, il n'est pas rare qu'un seul d'entre eux nous pose problème tant il est réactif. Du beau boulot.
Et notre bonhomme à nous ? Et bien pas évident de le prendre en main. Sev Sevchenko est peu gradé, ce n'est pas un super-héros et on le sent bien : pas de méga-sauts ou de mouvements souples comme s'il se trimballait un simple juste au corps.
Les armes sont du même acabit, avec leur recul réaliste et leur visée cradingue. Mention spéciale au fusil Helghast ! En tout cas ça shoote dans tous les sens, les champs de batailles sont chauds comme la braise, ça fuse de partout et c'est assez frénétique. L'attaque finale du palais de Visari est l'une des séquences de jeu les plus intenses qu'il m'ait été donné de faire en FPS.

Niveau scénar, là on se fâche, surtout pour un fan de la série dans mon genre. Alors que Killzone dispose d'une grosse tartine d'histoire et de background, ici on a droit au minimum syndical (et encore, je suis sûr que la CGT aurait gueulé) : On envahit la planète, pour capturer le chef ! Mais d'autres péripéties (pas très intéressantes) viendront dynamiser le tout. Pas gégène. Si l'histoire développée au fil du temps réussit à faire apparaître des enjeux pour les afficionados de la franchise, je doute que les occasionnels ne se sentent trop concernés par ce scénario un peu feignant.
MISE AU POINT NUMERO 2 : là je vous l'accorde, le scénario n'est pas le point fort. Mais au moins, on a échappé aux drapeaux américains qui volent dans tous les sens et là je dis merci.
Les personnages sont plus ou moins attachants : Sev, le héros, est cool, Rico est une vraie tête à claques, Jan Templar est le genre de gars qu'on voudrait tous avoir comme pote et le gros meuchant Maël Radec est tout simplement charismatique puissance 10 000. Faut dire que son armure déchire et qu'il peut se rendre invisible.

BREF que doit-on retenir de Killzone 2 ? Et bien qu'il est tout simplement génial. Malgré un scénar simpliste, Guerilla Games réussit le pari de construire un univers original de science-fiction tout en rendant au plus près possible la violence et la noirceur cradingue de la guerre. Pour moi, c'est un must-have tout simplement.