Kingdom hearts est un jeu né d’un pari fou : réunir à la fois l’univers Final Fantasy, dont je suis très fan, et l’univers Disney, que j’ai bien suivi étant jeune, mais mon intérêt s’est estompé au fil des années. C’est un jeu squaresoft qui est sorti en 2002 sur playstation 2, sous la houlette de Tetsuya Nomura. C’est un designer à la base qui est devenu game designer, il a énormément contribué à faire connaitre la saga final fantasy en occident, avec le character design de FF 7 puis sur FF 8 ou il avait un rôle beaucoup plus prononcé.
Nomura pour moi est un joker de la saga final fantasy. Capable du meilleur comme du pire. Le meilleur comme FF 7 ou FF 8 ; le pire comme les errements de FF 13. Récemment ma critique de FF7 remake qu’il a chapeauté, je constatais à la fois le génie et la lourdeur dont nomura fait preuve à la fois, sur un jeu que j’ai adoré et détesté à la fois.
Kingdom hearts c’est vraiment le bébé de Nomura, il est le grand architecte de la saga, j’ai longtemps hésité à me lancer dans la saga car sa chronologie est beaucoup trop complexe, il y a beaucoup trop de jeux spin-off sur de multiples supports différents, pour seulement trois épisodes canoniques. A l’occasion des soldes ; j’ai pu acquérir la compilation 1.5+2.5 ainsi que le 3. Je laisse de coté la compilation 2.8, il existe des résumés sur internet, et je verrais ça en temps voulu.
Alors, Kingdom hearts final mix ; ça donne quoi ?
Une bonne introduction
Il y a une vraie réussite dans l’introduction du jeu. On est beaucoup sur le coté étrange et métaphysique dont Nomura raffole. On incarne donc Sora, un jeune garçon qui fait des rêves façon inception, et qui vit sur une ile paradisiaque avec son pote Riku (c’est un hommage à FF 10 ?) et son love interest, Kairi. On retrouve aussi des personnages de FF10 ou de FF8 sur l’ile ; c’est surtout là en clin d’œil.
Un jour le monde de Sora est englobé dans les ténèbres, il perd sa copine, il perd son meilleur pote et se retrouve dans la ville de traverse ou il rencontre des personnages de FF 7 et FF 8, mais également Donald et Dingo, qui vont devenir ses nouveaux coéquipiers, et l’aider dans sa quête de vérité. Petit détail, Sora est le maitre de la Keyblade, une sorte d’arme mystique qui permet d’ouvrir et de fermer n’importe quelle porte dans l’univers.
En avance sur son temps…
Quand on sait à quel point aujourd’hui Kingdom Hearts influence le futur de la saga Final Fantasy ( 15 et FF7 remake) ; on ne peut lui nier à quel point il fut précurseur en 2002. Un subtil mélange d’action RPG, qui prend la forme d’un simple menu d’attaque sur la gauche de l’écran. Sora peut attaquer, lancer des sorts, prendre des objets ou faire des invocations (qui sont ici des personnages Disney, comme Bambi).
C’est très dynamique, relativement plaisant à jouer car il y a un coté jeu de plateforme et Zelda like, qui donne un coté très original au soft, pour l’époque, bien que je le trouve encore plaisant à jouer en 2020 sur PS4. A chaque montée de niveau, on gagne des compétences qu’on active avec des PC ( un peu comme dans FF9). Dingo et Donald ont leur propre arbre de compétences, on peut le gérer ainsi qu’une sorte de système de gambit soft ( FF 12) pour programmer leur IA. Sora est le seul personnage jouable.
Le jeu suit un schéma très linéaire. On explore une planète (monde Disney) ou on retrouve des personnages tel que Tarzan ou Hercule, on bat un méchant Disney ( comme le capitaine crochet), cinématique et on bouge de monde. Entre ces phases d’exploration on voyage de mondes en mondes avec le vaisseau gummi, ce qui donne lieu à des phases de shoot vraiment vraiment pas terribles.
…Cependant terriblement frustrant
Le level design de certains mondes est horrible. Je pense au monde de Tarzan, constitué d’aller retour incessants, et de peu de niveaux disponibles. De plus, le jeu propose beaucoup beaucoup beaucoup trop de combats. Le taux d’apparition des ennemis est infernal. Il gâche par moment l’expérience de jeu. Il n’y a parfois qu’une seconde ou deux de répit.
La caméra est horrible, elle a du mal à suivre l’action. Parfois le jeu connait des pics de difficulté incommensurables. Je pense au combat contre Ursula.
Et parlons de l’histoire. Même si elle est intéressante et plaisante à suivre, il n’y a pas de réelles avancées je trouve. Au début de l’histoire, Donald et Dingo cherchent le roi Mickey, à la fin c’est pareil. On suit la rivalité Sora/Riku ; c’est du vu et revu, ça rappelle des rivalités comme Goku et Vegeta ou Naruto et Sasuke. Il y a plus ou moins une histoire de complot, des histoires de ténèbres et de lumière, un type Ansem que l’on recherche et qui se trouve comme par hasard être le bad guy de l’histoire, il faut sauver Kairi, bref c’est une histoire relativement classique et qui n’explique pas grand-chose. Je suis actuellement sur l’épisode chain of memories re qui est la suite directe du jeu sans etre le véritable second opus, et déjà il se passe un peu plus de choses au niveau des révélations.
Bref on sent réellement que Nomura n’a pas voulu abattre ses cartes sur ce premier opus, et qu’il a conservé certains éléments de l’intrigue.
Un enrobage HD de qualité
Le jeu tourne en 1080 P et 60 FPS sur PS4, les textures PS2 ont été lissées au maximum. L’ost a été réhaussée, elle n’est pas trop mal, Yoko Shimura est dessus, je regrette néanmoins certaines musiques simplistes et en boucle, comme la musique de atlantica qui est une reprise de « sous l’océan » de la petite sirène.
C’est un bon JRPG ou pas ? Verdict
KH c’est pas mal. Vraiment j’ai passé 30 h environ dessus, et j’ai apprécié globalement mon expérience. Mais y a des éléments tellement frustrants sur lesquels on ne peut pas fermer les yeux, et qui pour moi font que KH n’est pas non plus un chef d’œuvre. C’est un bon jeu pour moi, et le début d’une longue longue saga. Malheureusement, j’ai commencé à approcher chain of memories et KH 2… Et je risque d’etre beaucoup moins tendre, spécialement avec chain of memories.
Récapitulatif
Pts positifs
Un bon gameplay
Histoire sympathique
Le fan service disney/FF
Quelques musiques
Pts négatifs
Un coté RPG light
Level design frustrant
La caméra
Trop de combats