Kingdoms of Amalur - Re-reckoning : Le personnage que l'on choisi d'incarner se réveille dans un lieu étrange, le puit des âmes. Ressuscité et dépourvu de Destin tout tracé, il est probablement (spoil : oui) celui qui mettra fin à la guerre dans le royaume d'Amalur.
Voilà, un scénario pas passionnant, mais qui n'est finalement que le premier d'une longue série d'histoires présentes dans le jeu. Tellement nombreuses d'ailleurs qu'on a du mal à suivre la trame principale après avoir attaquer les 200 quêtes annexes, les quêtes de "factions" (= guildes du jeu), et les autres quêtes principales.
Le jeu propose donc de choisir une "race" et une "classe" (que du classique) et par où on veut commencer, ce qui le rend finalement assez brouillon. D'autant que les dialogues ne sont pas vraiment passionnant et manquent cruellement d'originalité, au point qu'on les passe sans regrets.
On se balade dans un monde pseudo-ouvert, délimité par des gouffres ou des montagnes, arpentant des sentiers plus ou moins vides à la rencontre de villages éparses, de villes énormes et de quêtes annexes.
Si le jeu offre la possibilité de se téléporter, le joueur ne pourra le faire que via la carte du monde, une fois sorti des villes/donjons/grottes. Ce qui est souvent très chiant, car il faut se retaper toute la route, parfois longue, pour sortir. De même, on ne peut aller qu'aux portes des villes (loading) avant de rentrer dans la ville (loading), puis dans le quartier (loading) et enfin dans la maison (loading) pour finalement parler avec le PNJ et boucler la quête. Pour passer ensuite à la suivante, il faudra sortir de la maison (loading), du quartier (loading), et de la ville (loading), se taper des kilomètres à pied (buter quelques créatures en passant), trouver un nouveau point d'intérêt (et donc un téléporteur), etc.
Bref, le jeu aurait pu s'appeler Re-re-re-loading tellement les écrans de chargement sont nombreux.
De même, les quêtes sont très souvent "fedex" (de là à là, puis de là à là, puis retour au point de départ) et sans grand intérêt. Les récompenses sont d'ailleurs le plus souvent inintéressante pour l'équipement du personnage.
Il va falloir crafter pour s'habiller correctement, en fonction du style de jeu qu'on aura choisi et des capacités du personnage. Les arbres de compétences qui s'ouvrent à chaque nouveau niveau permettent de sélectionner un style de combat qui nous correspond.
Toutefois, en étant limité à 40 niveaux (que j'ai atteint peu de temps avant de terminer le jeu (+ les annexes)), on ne peut pas mixer totalement plusieurs "classes". J'aurais aimé avoir un voleur/magicien pour compléter le set et les capacités, mais ce n'est pas possible. Dommage.
A chaque niveau, 3 point de compétences de combat et 1 point de compétences accessoires (crochetage, alchimie, forge, observation, etc) sont à répartir. Là encore, impossible de tout maxer, il faudra choisir.
Le jeu pousse à visiter à fond les différentes zones de la map pour activer des pierres qui racontent l'histoire du royaume ou des castes, offrant également de l'expérience et des avantages permanent non négligeables, tout comme les quêtes de faction.
La difficulté du jeu n'offre pas véritablement de challenge si on progresse "normalement", mais ce n'est pas non plus trop facile.
Les combats sont actifs et dynamiques, mais contre plusieurs ennemis il est impossible de choisir sa cible de prédilection, ce qui est hyper gênant dans les affrontements de groupes, car certains sont à éliminer rapidement si on veut survivre.
Visuellement le jeu est intéressant de part la variété des décors par zones (sauf les grottes qui sont pratiquement toutes sur le même visuel), mais il faut s'attendre à des ralentissements lorsque les effets deviennent trop nombreux en combat (plusieurs ennemis et plusieurs magies, ça coince). La musique est lambda, elle ne restera pas en tête mais n'est pas pénible non plus.
Un jeu qui demande quand même environ 90 heures si on veut en faire le tour complètement, mais qui ne dispose pas d'un potentiel de rejouabilité énorme du fait de son manque d'intérêt dans les histoires et quêtes secondaires, et le "confort de jeu" aurait mérité d'être améliorer pour éviter de se taper des chargements permanent et des kilomètres inutiles.