"Ta mère, c'est mon clébard qui la tronche !"
Oui bon, hum... Le langage était fleuri. en fait, c'était ça qui était le plus drôle quand j'étais ado : les insultes. Ca pour faire "rebelle", c'était grande classe. ATTENTION : le prochain paragraphe contient une anecdote personnelle. Si vous n'avez rien à carrer de ce genre d'histoire, passez directement au troisième paragraphe.
ANECDOTE : quand j'étais ado, donc, j'avais réussi avec un pote à changer les sons windows de l'ordi. Quoi de plus amusant quand on navigue dans le menu démarrer que d'entendre "j'tencule, j't'encule" puis "ta mère" quand on clique sur le programme. Barres de rire ! Beaucoup moins quand ma mère m'a forcé à virer tous ces sons en entendant la corbeille se vider avec un son au max : "TA MERE, C'EST MON CLEBARD QUI LA TRONCHE !!!". Ambiance à la maison.
ANECDOTE FINIE
Et qu'en est-il de ce FPS ? Bon, à part ce fameux effet de tête qui gondole, le jeu reste chouette. C'est pas transcendant de beauté, ça reste gris (ceci dit, c'est dans l'esprit du jeu) et tout le monde se ressemble un peu. De ce coté là, comme dirait la voix-off de la Cité de la Peur : "c'est bien mais pas top"
Ce qui fait la force de ce jeu réside dans... tout le reste. Et qui nous fait bien vite oublier les petits défauts. Déjà, pour ce qui est de l'univers, c'est pas banal. Exit les démons, les extra-terrestres, les pillards de l'espace et tout. Là, on est dans le bronx, on fume du lascar bourrin qui jure et rien de plus. Et les développeurs n"ont rien laissé au hasard ! La musique, tirée directement de l'album IV de Cypress Hill, est parfaitement dans le ton et les flots de jurons qui se déversent des bouches des persos n'est pas édulcoré. On est là pour montrer nos balls ! Même les meufs d'ailleurs qui ne sont pas en reste et sont tout aussi vulgaire que les mecs.
La difficulté est diablement corsée et ce n'est rien de le dire. Pas question ici de foncer dans le tas ! On se fait facilement submerger et si on ne tombe pas tout bonnement dans une embuscade, mieux vaut aborder la situation avec prudence ! Heureusement, le jeu propose différentes solutions pour venir à bout des gangs les plus coriaces.
La première, c'est les magasins. En échange de quelques dollars prélevés sur les corps de vos agresseurs, vous pourrez bien vite améliorer vos armes et ainsi prendre l'avantage. Des mercenaires vous proposeront aussi leurs services : idéal avant de prendre d'assaut un pan de quartier bien gardé.
Le jeu est donc un FPS gavé de bonnes idées et foutrement original. Doté de petites nouveautés à l'époque qui deviendront vite légion (localisation des dégâts, possibilité de faire réagir notre personnage) Kingpin est un OVNI dans son genre, un florilège de bonnes idées qui n'a pas eu selon moi la reconnaissance méritée. Bravissimo !