Kingpin: Life of Crime par idlewoodarian
Mon petit chéri parmi les FPS. Kingpin dispose d'une atmosphère incroyable, prenant place dans une ville américaine imaginaire, crade et rongée par le crime. Mais cette Radio City dispose également d'une certaine finesse avec ses bâtiments art-déco et ses détails rétro-futuristes. Un genre de mélange entre univers gangsta moderne, années 30 et cyberpunk, qu'on aurait aimé encore plus développé, hélas. Mais conjugué à une réalisation exceptionnelle pour l'époque (utilisant le moteur de Quake 2) et à des environnements très sombres, on est littéralement transporté dans ce petit coin de paradis. Tous les niveaux sont exquis d'un point de vue immersion, entre les bas-fonds et les ruelles, le port, le quartier industriel avec ses usines et entrepôts ou le centre-ville. Le joueur incarne un gangster laissé pour mort pour une raison ou pour une autre et qui décide de se venger en zigouillant tout simplement tout le monde. Pour autant, il ne faudra pas flinguer tout ce qui bouge (ou du moins pas tout de suite), car le début du jeu nous place en position de faiblesse et dans une optique de survie. Un système de dialogue basique permet d'obtenir des informations ou des objets de la part de NPC (notamment dans les bars qui rythment la progression), d'engager des mercenaires (jusqu'à deux simultanément, en les payant avec l'argent ramassé sur les cadavres qu'on laisse derrière soi) et d'insulter les ennemis. Entièrement traduit en français, le jeu dispose d'un langage extrêmement cru et légèrement ringard, mais vraiment tripant. La version anglaise le fait évidemment plus, mais elle est bien plus sujette à la censure. La violence graphique est également très poussée, et on a la l'un des jeux les plus gores qui soient avant que Soldier of Fortune ne sorte peu de temps après. Sans être révolutionnaire, Kingpin est donc un FPS très soigné avec quelques bonnes idées et surtout une atmosphère délectable. Dommage qu'il soit un peu court.