Un petit FPS old school un peu méconnu mais qui ravira les fanatiques de Doom et Duke Nukem. Ici, on incarne une espèce de cow-boy satanique trahi par la divinité diabolique qu'il vénérait autrefois, et qui va donc affronter ses légions damnées pour finalement lui botter le cul. On va donc casser du zombie et du cultiste encapuchonné, ainsi que divers types de démons. Mais comme on n'est pas un gentil, si on croise des innocents sur son chemin, on pourra les zigouiller aussi... Comme son nom l'indique, Blood est sanglant, très sanglant, il s'agit même de l'un des jeux les plus gores jamais sortis, même si l'usage de sprites pour les personnages limite l'aspect réaliste de la violence (ce qui n'est pas forcément une mauvaise chose). Par exemple, si l'on tire une fusée éclairante dans un zombie, il prendra feu et courra dans tous les sens avant de s'écrouler dans un tas de cendres. Un coup de fusil à pompe dans le bide et hop ! de la tripaille qui jaillit comme dans une émission de Maïté. On trouvera aussi souvent des têtes de zombies dans les niveau, avec lesquelles on pourra d'ailleurs jouer au foot. Outre cette barbarie absolument révoltante, le principal intérêt de ce titre culte est son atmosphère aux petits oignons : le jeu se déroule dans les années 20 et mélange l'ambiance de cette décennie avec une bonne dose de glauque, le tout dans des décors variés et détaillés (et délicieusement pixellisés). On visitera donc un cimetière, un manoir hanté, un carnaval malsain ou encore un train en marche. Les musiques sont également réussies et se chargent d'apporter la dimension angoissante à l'ensemble (entendre résonner l'écho de "Promenons-nous dans les bois" chanté par des enfants alors qu'on arpente une dimension infernale peuplée de chiens-démons, ça n'a rien de rassurant). En bref : une petite pépite.