Los Angeles, 1947.
La guerre est finie, le pays se reconstruit, la Cité des Anges devient l'endroit où se cristallisent toutes les idées, envies, pulsions de l'être humain, entre les paillettes d'Hollywood, qui connaît un âge d'or, et la violence sous-jacente (ou non) dans les rues.
C'est dans ce contexte que Cole Phelps, héros de guerre, qui rêve de gloire et d'ascension, entre dans la police de la ville. Mais Cole a bien plus que de l'ambition qui le ronge...
Nous suivons donc l'avancée de Cole dans la police, de la simple patrouille aux costumes des plus gros enquêteurs. Et on s'immerge rapidement dans l'ambiance. Le Los Angeles de 1947 parfaitement reconstitué, cette nuit oppressante juste éclairée par nos lampes pour commencer sur notre première scène de crime... Et surtout, à mesure qu'on avance, cette ambiance, entre James Ellroy et le Brian De Palma de la grande époque.
On est pris de suite et on ne lâche plus.
Le scénario principal, lui, ne se dévoile que par bribes, jusqu'à ces ultimes affaires, où tout se dévoile, tout se fait jour, dans une explosion de révélations, et une fin dure, cruelle, mais si juste.
Le créateur retrouve sa créature, et s'absout, se lavant de ses péchés.
Et, d'un autre côté, on reste sur l'amertume de ce sentiment d'inutile, que ce combat fut long et juste, mais également totalement vain, rien ne changeant vraiment.
Comme si ça ne suffisait pas, L.A Noire revendique et assume l'héritage des jeux d'enquête pointer/cliquer, se permettant même de faire évoluer le genre dans ses versions console. C'est intuitif, bien fait, et la technologie employée par RockStar offre de nouvelles perspectives pour mener ses investigations. Et c'est pas aussi facile que ça en a l'air...
Pour ceux qui s'attendent à un GTA-Like, c'est pas la peine de s'y mettre, ce n'est pas un jeu d'action, mais bien d'enquêtes, point.
Bien sûr, il y a bien quelques séquences d'action, mais elles sont extrêmement rares. Et on navigue en terrain connu, elles portent bien la patte RockStar, reprenant le système de GTA IV et Red Dead Redemption.
Les courses poursuites à pied se font de façon simple, presque automatique. A vous de voir comment appréhender votre suspect.
Vous passerez pas mal de temps dans votre carnet, pour consulter les éléments du dossier, et chaque indice/preuve s'y ajoute automatiquement. Sachant que les scènes de crime ne manquent pas d'éléments à examiner...
Le casting, juste impeccable, et composé quand même d'acteurs déjà croisés dans pas mal de séries.
Bien sûr, il subsiste quelques petits soucis techniques, mais ils disparaissent vite devant l'ambiance, la mise en scène, et la qualité d'écriture.
On notera que le trio GTA IV - Red Dead Redemption - L.A Noire forme en plus une trilogie très cohérente sur l'Histoire des Etats-Unis, à hauteur des Il Etait une Fois... de Sergio Leone.