Alfendi Layton, fils d'Hershel Layton et de Phoenix Wright est un détective de Scotland Yard souffrant d'un mystérieux trouble. Quelque peu agoraphobe, il préfère rester dans les confins de son spacieux bureau, la Mystery Room, plutôt que de sortir pour enquêter. Lorsque le jeu commence, on lui adjoint les services de la naïve Lucy Baker qui rappellera à beaucoup l'assistant du professeur Layton.
Si Alfendi porte le nom d'Hershel, c'est bien plus à son second père qu'il emprunte les mécanismes de jeu. Point de puzzles, de picarats ou autres casse-têtes. Ici, ce sont des meurtres qui seront soumis à notre sagacité, lesquels sont résolus en analysant des scènes de crimes et en soulevant des contradictions.
Le jeu tourne parfaitement sous iOS. La définition Rétina de l'écran permet d'apprécier les graphismes qui sont très agréables. Reconstructions des scènes de crimes en 3D et sprites des héros et suspects - rien de bien folichon, mais tout cela reste chouette. Le character design est assez inspiré. Le jeu est "gratuit" c'est à dire que les premières enquêtes sont gratuites et il y a 2 packs d'enquête pour débloquer tout le jeu - en gros 8 enquêtes de taille et de difficulté variables. Le tout coûte moins de 5 euros ce qui n'est pas vraiment cher pour un jeu pareil.
Bien évidemment, la procédure policière est allègrement foulée aux pieds, les retournements de situations farfelus et les crimes assez grand-guignolesques (le premier fait intervenir un sandwich lequel contient la clé du mystère). Mais tout cela, Alfendi le tient de Phoenix Wright, le spécialiste des rebondissements capillotractés. À noter également, la présence d'un personnage homosexuel pas trop caricatural (touss Jean Armstrong touss) affichant ses préférences assez librement. Ça reste un personnage très secondaire, mais je me demande si Level-5 aurait pu faire ça si le jeu était sorti sur console Nintendo.
Petit détail qui a son importance : le jeu est uniquement en anglais, utilise pas mal de troncatures et d'argot. Mais si vous avez compris ce que Hagrid racontait dans la version originale de Harry Potter, vous ne devriez avoir aucun mal.